Wednesday 21 December 2005
Ulteem by Meetic
Je crois que peu de gens informés diront que les sites de rencontres sur Internet n’ont pas d’avenir (j’ai d’ailleurs acheté des actions Meetic !). Internet est dans l’air du temps, il offre une méthode de rencontres inédite qui n’a pas de concurrents sérieux. Les « agences de rencontres » à l’ancienne n’auront jamais le centième d’adhérents d’un site comme Meetic alors qu’elles coûtent 5 à 10 fois plus cher dans le meilleur des cas.
La rencontre sur Internet est un art neuf. L’ampleur d’un site comme Match, Meetic ou Netclub réduit les comparaisons possibles avec le bon vieux temps du minitel rose (ou moins rose) où le prix prohibitif et l’outil en avance sur son temps rendait la chose élitiste (et pas dans le meilleur des sens). Comme tout art neuf, il est donc hautement perfectible.
Dans la vie de tous les jours, nous sommes amenés à rencontrer en priorité des gens de notre milieu ou dans notre « trip » (par nos amis, notre travail, nos lieux de prédilection, etc.) et c’est cet écrémage bénéfique qu’on ne retrouve pas aujourd’hui sur Meetic où tout le monde est mélangé et où il est difficile voire impossible de faire une sélection de membres par affinités profondes. La prédominance va au physique : je peux sélectionner une fille par sa taille, son poids, sa silhouette, sa couleur de peau/yeux/cheveux mais pour ce qui est d’affinités plus « intellectuelles », je n’ai que son niveau d’études, sa profession, sa religion et… ses revenus comme outil de recherche ! Autant dire qu’à part pour la religion, ça compte pour du beurre : on ne se résume pas à son niveau d’études et encore moins à son salaire.
J’ai donc toujours pensé qu’il restait beaucoup à faire dans le monde de la cyber-rencontre. Il faut aller plus loin dans le décryptage des affinités, poser de vraies questions plutôt que de demander si on préfère la cuisine italienne à la chinoise, ce qui n’a aucun intérêt. Ce qui raproche les gens (et les amoureux), c’est en général leur vision du monde et leur conception du quotidien. Sur Meetic, à moins de visiter chaque fiche individuellement et de lire chaque annonce en priant pour qu’elle soit rédigée correctement pour que je puisse y sentir des indices d’affinités, je n’ai aucun moyen d’avoir une sélection de filles qui aient un minimum d’affinités avec moi. Autant le côté physique est développé, autant le côté intellectuel est quasi esquivé.
C’est donc là que Meetic intervient avec… Ulteem, sa nouvelle formule « nouvelle génération » de cyber-rencontres.
Le principe est le suivant : vous vous inscrivez et vous répondez à pas moins de 98 questions diverses et variées sur votre comportement amoureux ou social. Votre profil psychologique est alors analysé automatiquement et des profils d’hypothétiques partenaires vous sont proposés, accompagnés d’une estimation chiffrée en pourcentage de vos… affinités ! Dès lors, pour être autorisé à voir une photo ou écrire un message à quelqu’un, vous devez d’abord lui faire une « demande de contact » et attendre qu’il/elle l’accepte en retour.
Cela fait peut-être un peu artificiel et inhumain d’avoir des statistiques sur des affinités, de voir que ce qui nous relie est réduit à un pourcentage. Une page de tableaux et de chiffres, c’est moins poétique qu’un beau Cupidon jouflu. Il est certain que le romantique candide criera que c’est une honte et que l’amour n’est pas une équation mathématique. Il aurait raison d’une certaine manière mais il oublierait un mot dans son allégation : seulement. L’amour n’est pas seulement une équation. Et ce qu’Ulteem propose n’est définitivement pas un amoureux servi sur un plateau ni une recette de la passion mais une tentative raisonnée de nous mettre en rapport avec ceux et celles avec lesquels nous serions le plus susceptible de vivre une histoire fondée. Et la chose n’a pas été faite au hasard : pour le projet Ulteem, Meetic a entre autres collaboré avec une équipe de psychologues et de psychométriciens.
A titre d’exemple, voici 3 questions posées lors du fameux test des 98 questions :

Je suis ravi de l’initiative de Meetic de ne pas rester sur ses acquis (déjà viables financièrement) et de tenter de faire progresser l’art de la rencontre sur Internet en innovant.
Je trouve que l’interdiction par défaut de l’accès aux photos est une bonne idée. Cela prouve qu’ils ont saisi certains avantages et travers du site « classique ». Je suis sûr qu’il nous est tous arrivé de zapper une jolie fille ou un beau garçon parce qu’il nous semblait moyen en photo alors que nous l’aurions trouvé(e) craquant(e) en « vrai ». Il est difficile de sélectionner une photo convaincante de soi. Se concentrer sur les affinités d’abord, c’est donc un moyen de ne pas se laisser divertir par des artifices. Le physique reste extrêmement important, mais en regard du site classique, il est désacralisé.
Ainsi, chaque visite de fiche s’accompagne de la possibilité de lire un rapport écrit complet sur ses affinités personnelles avec le(la) concerné(e). Ultra détaillé (trop même mais c’est plus de l’ordre du gadget pour ceux qui veulent s’amuser à aller plus loin) et pas toujours convaincant mais de l’automatisme ne peut pas être parfait.
Sur Ulteem, on ne peut visiter que les fiches proposées spécialement pour soi. Il n’y a pas la liberté de Meetic. Quand je me connecte, j’ai donc une liste de 100 filles dont mon pourcentage d’affinités varie de 79% à 66%. Petite anecdote, mon pourcentage d’affinités avec Lila est de… 74% ! Pas mal, non ?
Je reste tout de même un peu partagé sur l’efficacité d’Ulteem qui choisit à contrario de son grand frère d’esquiver complètement la partie physique. Ainsi, la fille avec laquelle je suis censé avoir le plus d’affinités (79%) fait… 74kg soit plus de dix kilos de plus que moi (en étant bien sûr plus petite). Franchement, en ce qui me concerne, une relation avec elle ne serait pas du tout envisageable et je ne cherche pas une « super bonne copine » !
Dans mes critères de recherche de demoiselle, j’ai donc le droit de choisir la couleur de sa peau… mais pas sa silhouette (ni sa taille ni son poids) ! Curieuse affaire.
Au delà de toutes les qualités et défauts inhérents à tout système de rencontres « artificielles », il faut reconnaître qu’Ulteem a du potentiel. Mais il souffre aussi de problèmes majeurs : c’est payant pour les garçons et pour les filles, ce qui va freiner considérablement ces dernières à venir s’inscrire en nombre. Et ce n’est pas donné : comptez débourser au minimum 100 Euros pour 3 mois ou… 240 Euros pour 1 an ! Certes, tout service se paie. Mais le problème est qu’aujourd’hui il semble y avoir extrêmement peu de membres et l’idée de payer un abonnement relativement cher pour ne rencontrer que des fiches fantômes (comprendre : des inscrit(e)s qui n’ont pas envie de payer et qui ne peuvent donc pas utiliser le service) n’a rien de bien excitant. Et Meetic ne peut pas lancer son nouveau site en offrant de trop longs abonnements gratuits, histoire de rassembler un panel d’adhérents actifs suffisamment grand pour motiver de futurs acheteurs, sous peine de cannibaliser les ventes de son site principal.
Comme me l’a fait remarquer Lila, de par les photos choisies pour illustrer le site, Ulteem semble plus s’adresser à des célibataires de 35-55 ans qui ont un plus gros pouvoir d’achat et qui sont prêts à payer plus cher la possibilité de se construire une vie de couple réussie.
Tuesday 13 December 2005
Une juive athée (3) - Le mot de la fin
Régulièrement connecté sur Meetic, il m’est très souvent arrivé de retomber sur la fiche de Y. parce qu’elle était en ligne en train de chatter. Un soir très tard (cela faisait une quinzaine de jour qu’elle avait coupé contact avec moi), je me décide à l’aborder sur le tchat pour tenter de comprendre pourquoi elle s’est comporté comme elle l’a fait avec moi.
Miracle, elle me répond mais m’annonce qu’elle est au téléphone. Je ne sais pas si c’est une ruse pour fuir en douce (à force d’être déçu par les autres, on finit par s’attendre à tout). Au bout d’une petite heure, la voilà qui revient :

Ses explications sont claires et sincères mais pourquoi ne lui est-il jamais venu à l’idée de me dire ne serait-ce que poliment au revoir avant de me supprimer de sa liste de contact et de m’ignorer froidement sur le tchat de Meetic comme sur le mail… ?
A force de ne rencontrer que des gens qui ont peu d’égards pour les autres et qui plaident l’irresponsabilité sur un Internet où tout serait permis, j’en viens parfois à me demander si je ne devrais pas faire comme tout le monde et « me permettre un peu plus de liberté que dans le monde réel » puisque tout le monde semble trouver ça normal. Lancer des « je suis content d’avoir fait ta connaissance » avant de plonger des filles dans ma liste noire. Leur envoyer des photos en les rassurant sur mon physique pour les séduire avant de les ignorer définitivement. Les laisser évoquer avec moi toutes les jolies choses que nous pourrions partager autour d’un verre avant de les zapper en prétextant que « oui mais tu sais, sur Internet, c’est différent… » au cas où elles auraient encore le courage de venir me témoigner leur amertume.
Friday 09 December 2005
Une charmante enseignante (4) - Suite inattendue !
3 jours après avoir écrit et publié fin novembre le post « Une charmante enseignante (1) », à ma très grande surprise, après un mois et demi de silence total… j’ai reçu un mail de C. !

(bien évidemment, je lui ai demandé la permission de publier ce mail).
C’est la première fois qu’une chose pareille m’arrive ! J’ai un ami célibataire qui a rencontré une fois une meetic-girl qui s’est mise à lui parler de mon blog (il n’a rien dit !) mais je n’ai jamais eu cette « chance » cocasse !
En tout cas, malgré le fait que je savais que C. allait me lire, j’ai continué à raconter cette histoire avec honnêteté, sans adoucir ni durcir le ton, telle qu’elle l’aurait été si rien de ça n’était arrivé. Chose que je lui ai confirmé par mail.
Voici pour finir une nouvelle réaction de sa part, « complémentaire » et écrite avant-hier, après la publication des deuxième et troisième épisodes :

Tuesday 06 December 2005
Une charmante enseignante (3)
Après m’avoir révélé qu’elle habite à près de 150 kilomètres de chez moi, devant ma plus que grande perplexité, C. joue la carte de l’humour et décide de me consoler en tentant de me démontrer en quoi je n’ai « rien à regretter » !

C’est marrant parce qu’en me disant que je « prévois bien tôt », c’est une façon de dire qu’il est trop tôt pour envisager le fonctionnement d’une relation sérieuse (ce qui en soi est juste). Sauf que la relation sérieuse étant la seule option qu’elle envisage, elle sera forcément confrontée au problème de la relation à distance en contactant des parisiens ! C’est une façon de repousser les problèmes, de choisir de ne pas voir ce que chaque chose implique. Je savais déjà que la plupart des gens n’ont aucune vision à long terme (suffit de voir le résultat du référendum sur la Constitution européenne) mais je comprends mieux comment on peut en arriver à se retrouver ruiné par un amoncellement de crédits.
Bref, chacun fait comme il veut. Je comprends que dans sa position d’isolée géographique, elle soit prête à faire certains sacrifices (je pense que je serais prêt à faire les mêmes à sa place) mais sembler ne pas comprendre ni reconnaître le problème n’est pas très honnête vis à vis de moi et je trouve ça même presque égoïste.
A partir du moment où on choisit de faire un mensonge conséquent sur sa fiche Meetic (tricher sur sa position géographique, sur son poids, sur sa taille, sur son âge, sur son niveau social, sur sa photo, …), il faut s’attendre au contrecoup que cela aura sur les « attrapé(e)s » et en accepter les conséquences. Enjoliver les choses, c’est multiplier ses chances d’être contacté mais c’est aussi s’exposer au désenchantement. C’est un retour de manivelle.
Quand on est sur Meetic, au bout d’un moment, on finit par savoir ce qu’on veut et surtout… ce qu’on ne veut pas ! Je ne veux pas de kilos en trop, pas de filles avec des enfants, pas de filles gravement névrosées, psychotiques, dépressives ou mythomanes, pas de filles qui n’ont aucune conversation et, en l’occurence ici, pas de filles qui habitent à perpète. Devoir m’organiser et mettre deux heures trois quarts pour aller chez ma petite amie (de ma porte à la sienne) n’est pas quelque chose que je peux concevoir.
Notre conversation se poursuit :

Même si je ne vois pas trop ce qu’il pourrait y avoir entre nous, je suis quand même content de voir qu’elle a envie de poursuivre au moins un peu cette conversation. D’une part parce que ça montre que je l’ai intéressée (et intéresser une fille charmante et intelligente, c’est toujours agréable !) et d’autre part parce qu’étant donné que j’ai été très clair avec elle, c’est qu’elle n’exclue peut-être pas complètement l’idée d’une histoire légère avec moi (ce contre quoi je ne suis pas, même si ce n’était pas ce que je souhaitais à la base avec elle).
Je ne l’ai pas revue connectée sur MSN de toute la semaine alors que je l’ai vue régulièrement en ligne sur Meetic. Me bloquait-elle ? Franchement, c’est à n’y rien comprendre : ce n’est pas moi qui ai souhaité que nous gardions le fil ! Me demander de rester en contact et m’envoyer sur les roses, quel manque de respect ! Je lui ai envoyé un message sur Meetic du même ordre que celui que j’ai envoyé à la « juive athée », lui expliquant entre autres que j’aurais préféré un “au-revoir”. Message qu’elle n’a, selon Meetic, jamais lu !
Sans que je ne la recroise jamais plus sur MSN, à la fin du mois d’octobre, elle m’a enlevé de sa liste de contacts… Ah que les filles peuvent être égoïstes !
Saturday 03 December 2005
Une charmante enseignante (2)
Pendant que je rédigeais l’expression de mon amertume à Y. la « juive athée », C. la « charmante enseignante » était en train de répondre au mail que je lui avais envoyé quelques jours plus tôt. Voilà qui tombait à pic pour, si je puis dire, me consoler de ma déconfiture.
Cela dit, je ne fais pas partie de cette masse détestable de meetic-users qui zappent d’un contact à un autre, lunatiques, enthousiastes un jour et amnésiques le lendemain. Les individus ne sont pas des objets de consommation, ils ont droit à des égards. A ce titre, je ne peux pas virer Y. de ma mémoire, même si je le voulais. Elle contribue à la cristallisation de mon amertume.
Au moins suis-je content de voir que C. m’a répondu et que mon mail n’est pas resté lettre morte. Le temps de lire son message, elle s’est déconnectée et je n’ai pas eu le temps de l’aborder sur le tchat. Je lui ai donc envoyé un petit message en lui laissant mon adresse MSN.
Deux jours plus tard, C. m’ajoute à sa liste MSN et nous commencons à chatter. Nous parlons un peu de nous, de notre cursus et de nos ambitions et je dois dire qu’elles se ressemblent beaucoup ! Puis nous abordons le sujet de nos attentes :

C. me parle ensuite de ses rencontres Meetic et m’explique avoir été surprise par la qualité des gens qu’elle a rencontrés. Elle a dû bien les choisir. Je suis pourtant très sélectif (sauf pour la demoiselle au toutou) mais ça n’a pas été suffisant pour que je ne fasse que des rencontres « saines » !
Cela dit, elle n’a rencontré que 5 ou 6 garçons en six mois, ce qui est assez peu. Ce doit être une fille raisonnable !

J’aurai donc eu le droit à tout sur Meetic !
Je ne vais pas développer à nouveau tout ce que je pense des relations à distance, j’en ai déjà parlé ici. La vie est suffisamment courte et compliquée sans qu’on aille courir dès le départ après des histoires d’amour « impossibles ». Si personne dans sa petite ville n’est susceptible de retenir son coeur, que quelqu’un m’explique ce qu’elle attend pour partir rejoindre Paris, le paradis ! Ses amis y sont, ses prétendants y sont… Personnellement, je n’ai pas du tout envie de m’investir dans une relation qui devra me faire patienter des années avant d’être « mise à l’épreuve ».
(à suivre)
Sunday 27 November 2005
Une juive athée (2)
Y. me retrouve le lendemain sur MSN et nous chattons ensemble une bonne demi-heure (elle a un dîner de famille et ne peut rester plus longtemps avec moi).

Cela ne me ressemble pas de m’emballer aussi vite après seulement quelques échanges mais vous n’imaginez pas à quel point je suis tombé sous le charme de cette demoiselle. D’une part, physiquement, elle correspond incroyablement au genre de fille qui me fait craquer. Jolie, mince, attendrissante, distinguée et j’en passe : vraiment tout pour me faire fondre ! D’autre part, intellectuellement, je suis aux anges : elle a du caractère, elle est intelligente, subtile et décidée. Et il y a une foule de petits détails qui font toute la différence dans nos échanges, comme par exemple le fait qu’elle partage mon dégoût pour les « kikou », les « ça va ? » et autres petites phrases autant emmerdantes que prévisibles auxquelles on n’a jamais rien d’intéressant à répondre. Cette fille ne se contente pas de parler avec moi, elle aime surprendre, elle s’implique dans la conversation et la conduit avec moi. J’en ai tellement marre de faire les questions et les réponses, que tout soit prévisible, de diriger le thème des discussions, d’être souvent le seul à me donner la peine d’écrire des avis construits… Enfin une jolie fille dynamique et fun qui me fait vibrer… Et quelle vibration !
Evidemment, tout ça, c’est a priori… puisque nous ne nous sommes jamais rencontrés et que nous ne nous « connaissons » que depuis à peine 24 heures ! Aussi, je garde un peu la tête froide… mais pas trop ! Allez, ça ne fait pas de mal de se laisser emporter par l’enthousiasme, de temps en temps !
Une fille pareille, qui plus est hyper mignonne, ne peut que vous donner le vertige. Et je dois reconnaître qu’« elle » a réussi à me mettre à ce moment de notre rencontre dans un état assez particulier. J’en arrive à ressentir des centigrammes d’émotions que je n’avais pas ressenti depuis… des mois, voire des années. Appelez ça une étincelle, si vous voulez. Une étincelle virtuelle qui me montre l’ampleur du vide que ne comble pas une amitié sexuelle.
Chose que je ne fais jamais habituellement, l’enthousiasme me porte même à parler de cette rencontre naissante à un ami proche et à une blogueuse belge avec laquelle je chatte régulièrement. Evidemment, ils tempèrent tous les deux mon optimisme, les vilains ! J’ai conscience que ce n’est peut-être qu’un feu de paille, mais vivre est un risque que je suis prêt à prendre tous les jours quand on m’en donne l’envie.
Y. et moi ne chattons pas ensemble le lendemain car ma soirée est prise pour autre chose. Le surlendemain, je me connecte sur MSN et qu’est-ce que je découvre… : elle m’a supprimé de sa liste MSN !
Une chose pareille ne m’était jamais arrivée. Jamais encore on ne m’avait retiré de sa liste en pleine « évolution de la rencontre » ! Je ne comprends pas. C’est elle qui est venue me parler sur Meetic, elle qui m’a proposé de passer sur MSN, elle encore qui est revenue me parler sur MSN le lendemain, elle toujours qui a tenu à m’envoyer plusieurs photos d’elle (dont une dans son lit)… alors je pensais qu’elle partageait au moins un peu mon engouement…
Elle est en ligne sur Meetic, son module de tchat est ouvert alors je la salue simplement et fais pour le moment comme si de rien n’était. En guise de réponse, je n’obtiens que le silence.
Comme je ne me prive plus d’envoyer un mail pour dire ce que je pense quand j’estime qu’une fille se fiche du monde (et on peut dire qu’elles sont légion), je lui envoie ce petit message :

Suite à ce mail, elle m’a rajouté dans sa liste MSN… puis m’a ôté à nouveau le jour d’après. Mais en dehors de Meetic, je ne l’ai plus jamais revue en ligne.
Thursday 24 November 2005
Une juive athée (1)
Le soir où j’ai envoyé mon message à la charmante enseignante, je me suis déconnecté de Meetic pour aller regarder un film. J’étais content d’avoir trouvé la fiche de cette jeune femme, content du mail que je lui avais envoyé et j’avais envie de m’éloigner un peu du tourbillon Meetic qui arrive à vous noyer dans des heures de clics frénétiques. Après toutes mes mésaventures, cela me faisait du bien de souffler un peu et de chercher à faire une vraie belle rencontre.
Il était un peu plus de minuit quand je me suis quand même reconnecté sur Meetic (avant de me coucher !), au cas où j’aurais déjà eu une réponse (les sites de rencontres, c’est addictif !). Evidemment, elle n’a pas encore eu le temps de lire mon mail… Je visite quelques fiches de filles en ligne, je flâne ici et là. C’est alors qu’une jeune demoiselle m’aborde sur le tchat. C’est une très jolie fille dont je suis allé voir la fiche quelques instants plus tôt mais qu’il ne me serait pas venu à l’esprit d’essayer de contacter (plus de 1000 flashs en quelques mois = très sollicitée, de taille moyenne mais réclamant un garçon de plus de 1m85 = aucune chance pour moi).

Nous avons continué un peu à discuter et elle m’a ensuite proposé de passer sur MSN.
Il faudra qu’on m’explique ce que c’est que d’être juif aujourd’hui quand on est athée. Je me considère moi-même comme athée de culture chrétienne et non comme chrétien ni avec du sang chrétien. Ca ne signifie pas que les chrétiens n’ont pas d’histoire et que je ne suis pas un de leurs descendants. Pour quelqu’un qui ne croit pas en Dieu comme moi, ce sont des concepts que je ne saisis pas.
Je ne comprends pas non plus pourquoi Meetic choisit d’utiliser le terme « israélite » plutôt que « juif » comme choix de religion, au milieu des autres (« musulman », « catholique », etc.). « Juif » serait-il encore (ou deviendrait-il) un mot tabou ? J’ai le sentiment que sur Meetic, l’utilisation d’« israélite » est à vocation euphémique, pour d’une certaine manière ne pas susciter de haine antisémite, comme on utilise « black » à la place de « noir », « reubeu » à la place d’« arabe ». Je trouve triste de jouer le jeu de l’intolérance en trouvant des connotations négatives à des mots qui n’en ont pas. Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas proposer « mahométan » à la place de « musulman », des fois qu’on trouve que ça fasse trop intégriste ?
A propos d’« israélite », mon Petit Robert dit d’ailleurs que « Ce nom peut avoir des connotations antisémites chez ceux qui évitent l’emploi du mot juif ». Il faudrait savoir !
Bref…
Je poursuis ma très agréable conversation avec Y. sur MSN. Cette jeune femme a des convictions personnelles, elle est piquante, vive et taquine, c’est un délice de passer un moment même virtuel avec elle. Je suis sincèrement… sous le charme. Après des dizaines de tchats avec des filles qui n’ont la plupart du temps rien à dire, quelle bouffée d’oxygène ! Avant de nous quitter, je lui avoue avoir passé un joli moment avec elle, lequel m’a fait terminer ma soirée en beauté. Elle me répond : « je suis contente que tu ne regrettes pas d’avoir resté ». Nous nous saluons et j’ai droit à un prometteur « à bientôt, j’espère ».
Il y a des soirées colorées, comme ça !
(à suivre)
Saturday 19 November 2005
Une charmante enseignante (1)
Sur Meetic, il y a les filles avec lesquelles je pourrais imaginer avoir une petite aventure… et il y a celles - rares - que je trouve vraiment intéressantes, avec lesquelles je me verrais partager bien plus que quelques soirées sympas…
C. est une de celles-là, jolie et intelligente « comme je l’aime ». Quelques années de moins que moi, un visage craquant, une annonce texte parfaite (bien écrite, subtile, originale et fun… Youpi !).
L’enthousiasme sur Meetic, pour moi, ce n’est pas tous les jours alors je décide de prendre le temps de lui écrire un grand message dans l’humeur du moment :

Voilà, je me suis fait plaisir et lui ai écrit tout ce qui m’est passé par la tête. D’après ce que j’ai lu d’elle, elle a la finesse d’esprit suffisante pour apprécier le ton de mon message.
Quelques jous plus tard, sa réponse me parvient :

Je suis aux anges : c’est tellement rare de recevoir, sur Meetic. C’est un délicieux texte qui, loin de se contenter de n’être qu’une réponse, entre dans mon jeu avec élégance, cynisme et humour. Je me suis vraiment régalé en le lisant… et c’est suffisamment rare pour être signalé.
(à suivre)
Wednesday 16 November 2005
29 ans et des poussières…
Fin septembre, j’ai fait connaissance sur le tchat de Meetic de N., une jeune femme de 29 ans venue discuter avec moi.
Etant donné qu’elle habitait à près de 200 kilomètres de chez moi, je lui ai clairement fait comprendre qu’il ne fallait pas espérer quoi que ce soit de sérieux avec moi. Mais elle n’avait pas l’air de comprendre mon point de vue, m’assurant que je me posais des barrières, que la distance, c’était secondaire, que l’amour allait au delà… et patati et patata.
Autant je n’étais pas contre l’idée d’aller passer un week-end sympa avec elle, autant je m’opposais, quoi qu’il arrive, à une relation sérieuse. Ce sujet de discussion - la relation à distance - était à l’origine de régulières petites disputes. Mais malgré nos divergences, elle continuait à me proposer de nous voir :

Je trouve ridicule de chercher à construire une relation amoureuse d’emblée bridée par le problème de la distance. D’une part, ça transforme la relation en relation à la petite semaine (on se voit le week-end quand on peut, adieu la spontanéité) et d’autre part, la séparation a tendance à travestir les sentiments, à nous faire prendre la souffrance du manque pour une marque d’amour profond quand elle n’est qu’une émotion conséquente. C’est une petite affection excitée qui se prend pour de l’amour et qui conduit à le fantasmer - l’amour - plus qu’à le vivre. Et, comme pour les rencontres sur Internet qui se complaisent trop longtemps dans le virtuel, l’absence conduit à l’idéalisation. Combien de couples se sont aimés à distance pour se rendre compte une fois qu’ils pouvaient enfin être ensemble que ça ne collait pas, que partager le quotidien s’avérait désagréable, qu’ils ne s’aimaient pas tant que ça ? Autant dire qu’il faut être un peu maso pour choisir de souffrir pour rien…
Et quand l’éloignement met à nu de vrais sentiments, ce n’est guère plus réjouissant. Pour avoir goûté aux « joies » de la relation amoureuse à distance, ça ne mène souvent qu’à une seule chose : après une plus ou moins longue période de séparation physique, l’un ou l’autre finit par rencontrer quelqu’un de proche dont la compagnie ne nécessite pas 10 heures de route et contre lequel on ne peut rivaliser. C’est la règle « loin des yeux, loin du coeur » qui s’applique. Triste mais humain.
Pourtant, N. a l’air bien décidée à y croire, à l’amour à distance. Est-ce parce qu’elle habite dans une petite ville de province et qu’elle n’a pas suffisamment de choix, qu’elle est prête à certains sacrifices ? Ou est-elle naïve au point de croire que l’amour est vraiment plus fort que tout ? Si c’est vrai dans l’idéal, la réalité est souvent beaucoup plus décevante.
Au téléphone, je découvre une jeune femme à la voix profondément touchante, fragile, enfantine… Enfantine dans les intonations, les mots, les onomatopées… C’est un jeu de séduction, mais c’est à un point tel que ça m’en met mal à l’aise. Une fille de 8 ans, c’est attendrissant mais ce n’est pas désirable. En dehors de ça, elle est réellement attachante, parce que naturelle, spontanée, sensible.
Au fil des coups de fil, des tchats et des sessions de webcam, nous convenons de passer un week-end ensemble, chez elle, d’un vendredi soir au dimanche. Nous discuterons, ferons des câlins, nous baladerons, regarderons un film, rirons…
N. s’avère être dans le virtuel une fille intelligente, drôle, coquine et un peu « folle ». Même si nous continuons à nous accrocher quelques fois sur le problème de la distance, nous parlons de tout avec naturel, sans tabous. En revanche, elle se révèle rapidement un peu excessive dans ses émotions. Elle est ultra sensible, prédit que je vais lui « briser le coeur » et, alors que nous ne nous sommes jamais rencontrés (nous nous connaissons virtuellement depuis moins de 10 jours), elle commence déjà à me lancer avec une petite voix des « tu me manques » par téléphone, me dit qu’elle n’attend que moi et à pleurnicher à la moindre occasion. Je crois même l’avoir surprise, à la fin d’une conversation téléphonique, à se retenir de vouloir me dire qu’elle m’aimait. J’ai eu beau essayer de lui faire remarquer qu’il fallait qu’elle se calme, que nous ne nous connaissions pas, qu’à ce niveau c’était de l’hystérie, elle me rassurait en me disant que je me trompais et qu’elle avait la tête sur les épaules. Bon…
2 jours avant notre rencontre programmée, je fais par hasard une curieuse découverte :

Je lui ai dit que j’avais éteint mon téléphone et je lui ai souhaité une bonne nuit. Son comportement sur la fin m’a calmé. Je ne comprends pas pourquoi elle s’est évertuée à ne pas me dire son âge et à essayer de me faire avaler des couleuvres. Surtout que je ne lui ai jamais dit qu’il n’était plus question pour moi de la rencontrer ou quoi que ce soit de ce genre. Je trouve qu’elle a été d’une profonde mauvaise foi, ce qui ne n’était pas censé la caractériser. Du coup, suite à ce tchat, elle m’a laissé 2 messages sur mon répondeur où elle était pratiquement en pleurs…
Le lendemain, alors que je n’étais pas devant mon écran, elle est venue me voir sur MSN :

Contrairement à ce qu’elle semblait croire, je ne lui faisais pas la tête. Je n’en avais d’ailleurs aucune raison même si je déteste qu’on me mente et que je n’ai pas aimé la façon dont elle m’a parlé. Je ne lui en tiens pas rigueur parce qu’elle n’est pas comme ça d’habitude mais je garde à l’esprit la façon dont peuvent tourner les choses avec elle. Notre rencontre de vendredi est maintenue.
Vendredi midi, elle me téléphone pour me prévenir qu’elle est malade (c’est la saison : tout le monde autour de moi l’est), qu’elle a un peu de fièvre et nous convenons qu’il vaut peut-être mieux attendre le lendemain pour savoir si son état s’arrange. Finalement, le soir même, elle me prévient qu’elle va mieux et nous décidons sur un coup de tête de nous voir quand même. Il est 22 heures quand je prends la route, en pleine nuit et sous la pluie…
Trois heures de route plus tard, nous nous rencontrons. Elle est certes un peu moins bien que sur ses photos et sa webcam, a facilement 10 kilos de plus que ce qu’elle annonçait sur sa fiche, est un peu trop parfumée mais elle n’en est pas moins souriante, accueillante et fofolle comme je l’avais imaginé. Pas de forte déception, donc.
Elle me fait visiter son chez-elle. Nous discutons, buvons un jus de fruit et fumons un peu de chocolat (cela faisait parti du programme, sans doute avait-elle prévu qu’elle aurait besoin de se détendre). Je suis en tout cas content de découvrir une jeune femme a priori plus stable, plus mesurée que ce à quoi je m’attendais (pas d’hystérique à l’horizon !). Elle est bavarde et drôle. Compte tenu de l’heure très tardive, du fait qu’elle était fiévreuse dans la journée et que je viens de faire trois heures de route, ce n’est pas l’idéal non plus pour être chacun au top de notre forme mais il me semble que nous nous en sortons bien. L’attrait d’une nouvelle rencontre puise en nous quelques forces de dernier recours. Nous finissons par nous coucher. Sans que j’aie le temps de dire ouf, elle est déjà toute nue ! Nous nous faisons de petits câlins. J’aime faire durer le plaisir et faire monter lentement l’excitation, surtout lors d’une première fois. A peine mes caresses ont-elles commencé qu’elle me dit que je suis malade, que je vais la rendre folle et la voilà qui se précipite vers un tiroir pour en sortir un préservatif afin que je lui fasse l’amour. Elle est l’exact contraire de « la demoiselle au toutou », elle ne semble jurer que par la pénétration !
Le lendemain matin, tout se dégrade : elle a un accès de fièvre et est incapable de décoller du lit. Un vrai zombie. C’était à prévoir et le fait de se coucher tard n’a rien dû arranger. Je lui propose d’aller lui chercher des médicaments, de m’occuper d’elle comme je peux mais elle refuse. Elle n’a pas envie que je sois là quand elle est dans cet état et me demande sans grand ménagement de partir. J’avoue m’être demandé si elle ne feignait pas la maladie pour se débarrasser de moi (tout est possible) mais compte tenu de la façon dont tout s’est passé, je ne le pense sincèrement pas.
Je me suis baladé dans sa ville tout l’après-midi et suis rentré tranquillement à Paris rejoindre des amis le soir. Je me suis tapé 2 heures d’embouteillage sur le périphérique (en plus du trajet) avec en bonus un fort mal de crâne et un quasi début de fièvre. Je ne l’ai pas appelée, elle ne m’a pas appelé.
Nous nous sommes recroisés sur MSN les jours suivants. J’ai finalement réussi à lui faire avouer son âge : 34 ans. Je lui ai fait part de mes interrogations quant au fait qu’elle ait pu chercher à ce que je parte, ce à quoi elle m’a répondu : « je ne peux pas t’en vouloir de le croire j’etais tellement mal q tu soit venu et que je tombe malade un peu plus et que l’on ne puisse prifiter du w e ». Nous avons chatté à nouveau quelques courtes fois mais on ne peut pas dire que l’enthousiasme y était d’un côté comme de l’autre. Puis le temps a fait le ménage et elle a été la première à me retirer de sa liste MSN. Ainsi va la vie.
Cette rencontre catastrophique a mis un terme direct à la « magie » du départ. Catastrophique, parce qu’écourtée et finalement bâclée, même si ce n’est la faute de personne. Je pense que nous aurions passé un agréable week-end tous les deux si elle n’avait pas été malade. Y aurais-je trouvé pour autant tout ce que je venais y chercher ?
Saturday 05 November 2005
Une femme de 37 ans (3)
E. ne s’est pas montrée très disponible pour chatter avec moi. Dans la mesure où elle m’a lancé une grande question à laquelle je me suis efforcé de répondre avec humour et subtilité, j’aurais aimé qu’elle en fasse autant avec moi. C’est la définition d’un échange sympa (voire d’un échange tout court). Je suppose qu’elle chattait à côté, notamment avec son ex avec lequel elle semble n’avoir pas encore réglé tous les problèmes. Cela dit, ce n’est pas une raison pour ne pas prêter un peu plus d’attention à ceux pour lesquels on prétend avoir un tant soit peu d’estime. Bref, je ne me formalise pas : E. est désormais loin d’être le centre de toutes mes préoccupations, je chatte aussi avec d’autres meetic-girls que je prévois de rencontrer. Je suis juste un peu déçu par la tournure qu’ont pris les choses avec elle.
Le lendemain, en fin de matinée, E. se connecte sur MSN et vient me parler :

La conversation se termine très vite (sans qu’elle ne termine ses 10 points, la vilaine !) et nous nous quittons. Elle ne m’a pas proposé de nouvelle date pour une rencontre mais peu importe, j’ai déjà pris beaucoup de recul par rapport à nos échanges et je n’en attends plus grand-chose.
Le lendemain, E. me retrouve sur MSN :

Le terrain devient particulièrement glissant. La jeune femme sympathique et équilibrée qui m’avait abordé sur Meetic, entamant « une phase de positivisme » et consciente de ce que pouvaient être nos rapports dans le meilleur des cas s’est rapidement transformée en une femme indécise, rongée par les problèmes personnels et les complexes et bercée d’illusions farfelues. Je crois qu’il est plus que temps de prendre un peu de distance avec elle, il lui faudra du temps pour aller mieux et voir plus clair dans sa vie.
Nous chattons quelques nouvelles fois mais je lui fais comprendre qu’elle a besoin de temps pour sortir de ses galères, ce à quoi elle acquiesce : « j’ai reflechi - tu as raison - il faut me laisser kelk semaines pour faire mon deuil…. - mais, - tu m’auras oublié d’ici la !? »
A une grande question aussi légitime qu’existentielle, il était indispensable que je lui écrivisse la réponse la plus appropriée, honnête et subtile possible : « lol. on verra ! »
Une vingtaine de jours passent, j’ai la tête dans d’autres histoires que je vous raconterai une autre fois. Je fais un peu de ménage dans ma liste de contacts MSN mais comme j’ai la délicatesse de ne jamais retirer personne sans au moins le prévenir et lui dire au revoir, j’aborde E. pour lui souhaiter une bonne continuation :

A la fin du week-end, elle m’envoit un petit SMS, me demandant si je suis sur MSN. Une fois rentré chez moi, je me connecte et nous discutons un peu :

Cette fois, elle a l’air décidée et réussit à me convaincre d’accepter de la rencontrer. Certes, la spontanéité du début de notre rencontre virtuelle a plus que disparu mais je n’ai aucun a priori envers elle, en dehors du fait qu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait, ce que je suis prêt à réévaluer. On fait tous des erreurs et si elle me dit qu’elle va mieux et qu’elle a vraiment envie de me voir, je ne suis pas contre. Nous convenons donc de nous voir chez elle le jeudi suivant (soit 4 jours plus tard). Pas de calissons d’Aix (il y a des limites, tout de même, à ce que je suis prêt à endurer), c’est elle qui me préparera à dîner (une quiche lorraine « maison » et un dessert surprise), histoire que, dans le pire des cas, je ne vienne pas pour rien…
Nous nous téléphonons et parlons un peu : toujours la même voix agréable et le rire facile, ce que j’aime. Elle me demande si notre possible relation implique une fidélité (ce à quoi je réponds : non) car elle entend continuer à voir son ex de temps en temps. Rien de plus normal, je lui réponds d’ailleurs que je vois aussi la mienne, d’ex. Voilà qui est clair comme de l’eau de roche !
Nous chattons quelques nouvelles fois le soir. La veille de notre rencontre, vers 23h30, E. se connecte sur MSN (elle doit me donner son adresse) :

Alors là… le sang m’est monté à la tête ! On me demande parfois s’il m’arrive d’agir en fonction de mon blog et je dois reconnaître que la perspective de vous raconter que je l’avais traitée de « sale connasse pitoyable » et de « pauvre fille désespérée » a fortement contribué à ce que je garde un semblant de sang-froid.
C’est une situation totalement ridicule et je ne peux que commencer par me reprocher à moi-même d’avoir gardé contact avec une femme pareille ! Il y a belle lurette que j’aurais dû la jeter aux oubliettes ! Je crois que E. est une femme particulièrement faible et sans aucune estime d’elle-même. Il est certain qu’elle n’a certainement jamais eu l’intention délibérée de me prendre pour un con, c’est juste qu’elle n’a simplement aucune volonté et ne dirige rien. J’ai encore du mal à comprendre qu’elle ait été incapable d’expliquer à son ex que ce soir là, ce n’était pas possible parce qu’elle était occupée et qu’il fallait juste repousser ne serait-ce qu’au lendemain ou au surlendemain !
Rassurez-vous, je l’ai immédiatement retirée de ma liste de contacts MSN. Que cette expérience désastreuse puisse vous servir, vous surprendre ou vous amuser : il est des gens en dérive dramatique. Je m’étonne encore de m’être laissé prendre dans ses galères de vie.
Ce qu’il y a de mieux à espérer pour elle, c’est qu’elle arrive à se détacher de son ex, qu’elle soit capable de l’envoyer chier et de vivre sa vie aux dépends de personne. Mais en être là, dans un état pareil, à 37 ans, avouez que c’est… triste. Je n’ai évidemment pas de nouvelles d’elle, depuis (certes, je l’ai retirée et bloquée à vie sur MSN mais elle aurait pu me téléphoner ou m’envoyer un SMS). A ce jour, elle ne m’a toujours pas retiré de sa liste de contacts MSN. Curieux, non ?
Monday 31 October 2005
Une femme de 37 ans (2)
Le lendemain soir, E. réapparaît sur MSN et engage la conversation avec moi…

Je suis toujours prêt à pardonner quelqu’un qui n’a pas été correct avec moi à partir du moment où celui-ci reconnaît ses erreurs et s’excuse. Personne n’est parfait. Mais cela ne m’empêche pas de penser qu’en général, quand on constate au bout de quelques jours déjà un problème de comportement chez quelqu’un, il faut s’attendre à des récidives. En dehors du fait qu’elle a l’air de ne pas aller très bien et qu’elle pose des lapins, elle est tout de même sympathique. Ceci explique que je me laisse amadouer par ses excuses qui me semblent sincères et que nous poursuivons la conversation. C’est marrant parce que son négativisme apparaît moins sur le tchat qu’au téléphone. Nous partons sur divers sujets, tantôt légers, tantôt moins. Nous finissons par évoquer une nouvelle rencontre et la conversation devient un peu plus chaude.
Mais que fais-je donc là avec une femme de 37 ans ? Tout simplement, nous sommes à mi-septembre, j’ai envie de faire des rencontres sympas avec des filles différentes avec lesquelles je m’entends, rencontres qui ne soient pas forcément dans le cadre d’une relation suivie mais d’une amitié sensuelle. E. a de l’humour, de la sensibilité, elle est intéressante et en dehors du fait qu’elle semble n’avoir que des problèmes personnels (atténués par une certaine auto-dérision), je n’ai rien contre l’idée de passer un moment avec elle, voire plusieurs si ça se passe bien.
Au bout de deux heures de tchat, nous prévoyons à nouveau de nous rencontrer chez elle le jeudi suivant. Cette fois, elle me promet de me prévenir rapidement et directement en cas de changement de programme (tout de même !) et me met en garde sur le fait qu’il lui arrive d’avoir des impératifs professionnels dans le courant de la semaine : « il n’est pas rare dans mon job ke g d copups de charette comme on dit ». Que ce soit vrai ou que ça ne soit qu’une éventuelle porte de sortie, peu importe du moment qu’elle soit claire avec moi dans ses intentions.
Pour ceux qui suivent, c’est le lendemain soir - mardi 20 - que je rencontre mademoiselle C.. Le surlendemain (mercredi), j’envoie à cette fille mon SMS qui restera sans réponse, me signifiant beaucoup de choses. Puis arrive le fameux jeudi, où j’envoie un petit SMS à E. pour connaître ses envies du jour :

Sa réponse m’arrive une petite demi-heure plus tard :

Bon, encore annulé… Je suis déçu mais je m’y attendais un peu. Avec le silence de mademoiselle C., ça me fait en 5 jours un peu trop de déceptions à mon goût. Particulièrement frustré et un peu énervé par toutes ces histoires floues, je décide d’essayer de faire le soir même une rencontre « rapide » sur Meetic. J’en ai marre de prévoir des soirées sympas où je me retrouve tout seul, cela use le moral. C’est donc ainsi que je fais la connaissance de la « demoiselle au toutou » !
Moi qui pensais qu’une femme de 37 ans avait tendance à être plus libérée et à mieux savoir qu’une fille de 20 ans ce qu’elle voulait, je suis un peu stupéfait. Même si je pense que ça a tout de même tendance à être le cas en général, voilà pour moi un bel exemple du contraire ! Surtout dans la mesure où c’est elle qui a pris l’initiative de me contacter et que j’ai été clair dès le départ sur ce que je pouvais vouloir avec elle ! Bref, quand nous sommes sur Meetic, nous avons tous un espèce de thermomètre d’acceptation des choses qui s’échauffe avec ce que l’on considère comme des mauvaises surprises. Au bout d’un moment, on sature et on rejette en bloc certains types de comportements. Des garçons et des filles mal dans leur peau et indécis sur Meetic, il y en a un paquet et, en général, je les fuis. E. et moi nous sommes rencontrés virtuellement suffisamment tôt pour que je supporte encore ses doutes perpétuels. Parce que soyons clairs : même si nous sommes amenés à nous rencontrer et à faire l’amour ensemble, il y a peu de chance pour que ce soit extraordinaire : elle est beaucoup trop mal à l’aise à tout point de vue dans sa vie pour être capable de passer un moment réellement agréable (intellectuellement comme sexuellement) avec qui que ce soit. Et si je vais au bout de ma logique qui est de passer un moment agréable et sain avec quelqu’un, je doute que ce soit avec E. que je puisse le trouver.
Je n’attends plus grand-chose d’E., elle n’a d’ailleurs pas reprogrammé de nouveau rendez-vous après cette deuxième annulation. Je ne suis pas du genre à courir après quiconque, il est clair que je ne lui en referai pas. Je n’ai évidemment rien contre elle mais je me demande comment je fais pour toujours tomber dans des situations pareilles avec des filles pareilles. Nous nous recroisons sur le tchat à la fin de la semaine, elle me demande de patienter une petite demi-heure et revient avec une petite phrase percutante :

(à suivre…)
Tuesday 25 October 2005
Une femme de 37 ans (1)
Il y a un peu plus d’un mois, j’ai été abordé sur Meetic par une femme de 37 ans (E.). Vu mon âge, cela m’arrive assez rarement. 8 ans de différence, c’est énorme, surtout quand c’est elle qui est plus vieille que moi.

Je ne me vois absolument pas commencer une relation sérieuse avec une femme de cet âge pour de multiples raisons : je suis plus attiré par des filles plus jeunes en général, je n’entrevois pas d’avoir des enfants avant des années et des années, ma vie professionnelle et personnelle n’est probablement pas aussi stable que la sienne, etc. Mais comme elle a le mérite d’être plutôt jolie, de faire assez jeune et d’être sympa et intéressante, je ne me ferme pas à l’idée de la rencontrer. Je continue donc à chatter avec elle. Le ton oscille entre le sérieux et l’humour (d’autant plus que j’aime la taquiner sur son âge), nous nous échangeons nos numéros de téléphone et passons sur MSN.
Nous convenons de nous voir chez elle le dimanche suivant (soit 2 jours plus tard) : thé et calissons d’Aix (que je suis chargé de ramener), discussions et… câlins si affinités ! Voilà un très joli programme en perspective.

Elle semble apprécier mon image via ma webcam et me fait quelques compliments. La conversation est légère et sympathique et je lui promets de lui téléphoner le lendemain pour que nous entendions nos voix respectives et que nous voyions si nous accrochons à l’oral.
Le lendemain soir, après avoir trouvé in extremis des calissons d’Aix (ouf !), je lui téléphone. Sa voix est jolie et douce. E. est souvent en train de rire, ce qui est très agréable et me confirme que notre a priori complicité virtuelle est transposable à l’oral. En revanche (eh oui, il y a toujours un hic…), ce qu’elle n’avait pas du tout laissé transparaître sur le tchat, c’est sa tendance frappante à se déprécier, à dénigrer systématiquement tout ce qui concerne sa personne. Pour un premier contact téléphonique, ce n’est franchement pas engageant et il y a mieux comme attitude de séduction, surtout chez une femme de 37 ans. Elle m’explique donc qu’elle passe son samedi soir toute seule, qu’elle déprime, qu’elle est cachée sous des couvertures devant la télévision comme un veau (c’est son expression). Elle ne sait plus où elle en est, elle se sent mal foutue et bête, elle a un grave problème avec son ex (amour-haine ?) et avec les hommes en général mais comme c’est trop long et compliqué à expliquer, elle m’en dira plus en live. Elle change de psy tous les dix du mois parce qu’aucun ne lui apporte ce qu’elle attend (mais qu’attend-elle vraiment ?). Bref, un tableau aussi sombre qu’inattendu qui ne correspond pas à la donne de départ : être tous les deux content de passer un agréable moment ensemble et non pas me donner envie de fuir en courant.
Certes, j’ai une certaine propension à écouter les autres et à leur donner envie de se confier à moi. Mais je ne suis pas non plus l’abbé Pierre et je ne suis pas sur Meetic pour venir en aide aux défavorisées ! Très sceptique sur son désir réel de me voir pour autre chose que de se décharger de tous ses malheurs, je lui envoie un SMS clair et net :

Nous nous recroisons sur MSN et elle m’explique que j’ai « à moitié raison… ou à moitié tort ». « ce dont g envie , c de me sentir “proche” de kelkun sans ke cela passe forcement par le sexe ! lol. enfin …pour l’instant ! ». Comprenez en substance : quelqu’un à qui se confier soit… un psychanalyste auquel je n’ai pas du tout envie de me substituer.
Elle me confie ensuite des choses que j’ai maintes fois entendu chez les filles indécises de Meetic (la fille ki-ne-sait-pas-ce-kelle-veut y prolifère) : « ça ne me ressemble pas de ne pas me “jeter à l’eau”. c simplement ke je suis en pleine “mutation” ! lol. j’essaie de trouver d reperes ».
Bref, son discours de ce soir est à l’opposé de ce qu’il était la veille. Je ne l’ai jamais forcée à rien, j’ai toujours été très clair sur ce que nous pouvions ou pas partager ensemble et je ne comprends pas ses nouveaux états d’âme. Nous décidons tout de même de maintenir notre rendez-vous chez elle le lendemain. Comme elle déjeune avec un ami et sa petite fille, elle ne sait pas encore quand ça se terminera et m’appellera dans l’après-midi dès qu’il sera parti.
Le lendemain, j’attends donc son appel qui… tarde à venir.
15h00, rien.
16h00, rien.
17h00, rien.
18h00, rien.
Rien nulle part : pas de coup de fil, pas de SMS, pas connectée sur MSN…
Tout de même, j’espère qu’elle va me prévenir si elle ne veut plus de ce rendez-vous ! Le moral au plus bas (se réjouir d’aller voir quelqu’un pour passer un agréable moment intellectuel et sensuel, et attendre indéfiniment sans avoir de nouvelles, c’est extrêmement déprimant). Je me connecte sur Meetic à tout hasard et là, que vois-je ? Un mail de E. envoyé vers 17h00 !

Je suis vert (je suis souvent vert en ce moment) ! En plus d’annuler notre rendez-vous, elle n’a même pas pris la peine de me prévenir directement ! Surtout que j’imagine qu’elle n’a pas attendu la fin de l’après-midi pour savoir qu’elle ne voulait plus que l’on se voit ! Du coup, je suis resté tout mon dimanche chez moi comme un con à attendre un coup de fil qui ne viendrait jamais. Mais qu’est-ce que c’est que ces gens complètement paumés qui n’ont aucune attention et aucun respect pour les autres ? Contrairement à ceux qui prônent l’acceptation végétative sans rien dire du manque de respect, moi je ne me prive pas d’exprimer mon ressenti :

Avec le recul, je trouve que j’ai fait preuve de beaucoup trop de tact avec elle, étant donné qu’elle n’en a pas eu avec moi. Mais bon, faisant partie de mes nouveaux contacts Meetic de septembre après la fin de ma relation avec Jana, j’ai fait preuve avec elle de plus de patience que je n’en aurais eu aujourd’hui. Je pense que suite à notre coup de fil, je lui aurais gentiment expliqué que je ne la sentais pas épanouie pour quoi que ce soit, lui aurais souhaité bon courage et l’aurais définitivement rayée de mes contacts. Cela m’aurait évité de m’enliser encore dans du n’importe quoi.
Le lendemain soir, E. réapparaît sur MSN et engage la conversation avec moi…
(à suivre…)
Tuesday 18 October 2005
Mademoiselle C.
Juste avant de rencontrer la demoiselle au toutou, j’ai fait la connaissance de C. sur Meetic, une fille de 26 ans que j’ai abordée sur le tchat. Pas de photo, un tout petit texte d’annonce glamour (voire cucul)… Je suis tombé sur sa fiche plutôt par hasard et ai eu envie de m’aventurer à lui parler, comme ça pour voir. La conversation a plutôt bien pris. Elle se présente comme une femme de caractère, très curieuse, un peu mystérieuse, qui aime le grand air et la verdure, très « open » et aimant la séduction. Voilà donc un joli programme ! Nous avons été clairs dès le départ sur nos attentes respectives (qui sont les mêmes : un grand amour dans l’idéal mais des aventures sympas en attendant). Elle m’a envoyé 3 photos d’elle (jolie brune aux cheveux longs ondulés) et nous nous sommes échangés nos numéros de téléphone afin de nous rencontrer un soir dans la semaine (soit deux jours plus tard).
C. a l’air d’être une fille intéressante et délicate. Notre conversation était plutôt intéressante et même si elle écrit parfois en abrégé, elle sait aussi faire de longues phrases ponctuées.
Je ne la recroise pas sur MSN le lendemain. Le surlendemain, jour de notre rendez-vous, je lui envoie un SMS pour lui demander si elle est toujours partante. Je suis tellement habitué aux annulations de dernière minute que je ne m’attends même plus à un peu d’intégrité de la part de ces demoiselles. Elle peut très bien s’être chauffée toute seule avec moi sur MSN, avoir eu envie sur le coup de me rencontrer et changer d’avis dix minutes plus tard sans sentir le moindre besoin de me prévenir. Les gens réguliers et honnêtes en apparence, on en trouve plein. Mais en pratique, c’est tout de suite beaucoup plus rare. C’est donc une agréable surprise pour moi (mais ça ne devrait pas en être une) de recevoir une réponse dans l’heure, positive qui plus est !

Ah bah ça m’apprendra à médire sur les meetic-girls !
Nous nous retrouvons à mi chemin entre chez elle et chez moi aux alentours de 21h30. Il était convenu (plutôt de mon côté, en fait) que si nous nous entendions, nous finirions la soirée (et la nuit) ensemble chez l’un ou chez l’autre. La grande place où nous nous sommes donnés rendez-vous est presque déserte. J’aperçois une silhouette au loin et puisque nous sommes ensemble au téléphone, je lui demande de lever un bras pour que je la reconnaisse. Elle refuse, prétextant qu’elle va avoir l’air idiote… Non mais franchement, à 26 ans ! Bref. C’est donc une charmante jeune femme que je découvre, encore plus jolie que sur ses photos. Nous commençons à discuter un peu en nous dirigeant vers un Pub non loin de là.
La soirée est sympa. Nous discutons d’un peu de tout, même si le vacarme ambiant ne facilite pas vraiment les choses. Nous n’avons pas toujours des goûts identiques mais il me semble que nous nous rejoignons sur l’essentiel : l’ouverture d’esprit, la quête d’une vie agréable, le raffinement, la sensibilité. Comme je suis sa première rencontre « live » sur Meetic, j’espère qu’elle me considère comme un départ encourageant !
Sur ma proposition, nous sortons du Pub pour nous balader un peu dans la rue. Je passe ma main autour de sa taille et si elle ne semble pas s’opposer à ce geste, elle n’en fait pas de même, ce qui n’est pas hyper bon signe. Aujourd’hui, je n’ai plus envie de rester dans un éternel non-dit alors je rentre dans le vif du sujet tout de suite, afin que nous échangions chacun nos opinions sur notre rencontre. Au moins, chose positive, elle reconnaît que cette rencontre est très agréable et qu’elle n’est en rien déçue du passage des photos à la réalité. Ouf ! Elle parle avec timidité mais sincérité. Nous continuons à marcher ici et là. Je profite d’un instant pour l’embrasser sur la joue, et d’un autre pour l’embrasser sur les lèvres. Cette dernière tentative échoue puisqu’elle se recule un peu en m’expliquant qu’elle ne veut pas que les choses aillent trop vite et qu’elle aime prendre son temps. Pas de drame, je m’y suis pris avec délicatesse et son refus n’a pas eu besoin d’être ferme. Bon, oui, c’est vrai que c’est peut être un peu tôt pour tenter un premier baiser mais que voulez-vous, je n’ai plus de temps à perdre !
Il est tard et nous nous apprêtons chacun à rentrer chez nous. Elle a la délicate attention de me raccompagner en voiture à la mienne, de voiture, m’évitant ainsi de marcher un peu. Je lui fais la bise (juste la bise : je ne suis pas du genre insistant !) et nous convenons de nous revoir. A ce titre, je lui précise que je lui laisse l’initative de me rappeler.
Le lendemain (mercredi), je lui envoie un petit SMS sympa qui lui dit en substance que j’ai gardé le souvenir d’une agréable soirée passée avec elle et je lui glisse un petit trait d’humour en faisant allusion au baiser manqué (du style « à bientôt, chère demoiselle-ki-aime-ke-les-choses-soient-progressives… Grrr! »).
Eh bien… pas de réponse.
Je suis tout de même un peu surpris. Il ne me semblait pas que c’était ce genre de fille à prôner la sincérité et le respect par devant et à vous zapper par derrière sans dire au revoir. Les jours se suivent et je n’ai pas plus de nouvelles (pas de SMS, pas de MSN, rien). Je suis franchement déçu. Même pas fichue d’être honnête et de dire les choses en face ? Avant de tirer un trait définitif sur cette demoiselle, le samedi suivant, je lui envoie un petit SMS pour lui signifier que je n’aime pas ce genre de comportement :
Voilà, je n’attendais pas particulièrement de réponse de sa part. Je n’ai pas besoin de mots pour y voir clair, j’ai juste besoin d’honnêteté et de respect. Mais le lendemain, contre toute attente, je reçois sa réponse :

Mais comment peut-elle être d’aussi mauvaise foi et justifier ce qu’elle n’assume pas en rejetant la faute sur moi de façon aussi agressive ? Je ne lui ai rien fait à cette fille ! Je ne l’ai jamais forcée non plus à me dire qu’elle avait passé une bonne soirée et qu’elle avait envie de me voir !
Je suis quand même vert, en plus de me sentir rabaissé. Il est vrai que notre soirée n’était pas en soi exceptionnelle mais elle était à peu près sympathique. Par contre, c’est toujours moi qui ai conduit la conversation, elle n’avait pas grand-chose à dire et encore moins à me demander. Encore une fille qui est venue avec l’intention de se faire distraire. Il est sûr qu’elle est mal tombée avec moi parce que je ne conçois pas l’échange comme ça. Moi, en tout cas, je ne lui reproche pas de ne pas avoir été au top et d’avoir été - si j’y réfléchis un peu - totalement inintéressante : j’ai la délicatesse de mettre ça sur le compte de la première rencontre et de la timidité.
Si même les filles qui ont l’air honnêtes, délicates et intelligentes ne le sont pas… C’est à ne plus faire confiance en personne. Tout ce qu’elle cherchait, je pense, contrairement à moi, ce n’était effectivement qu’un vulgaire « plan cul ». Elle n’a probablement jamais eu aucun égards pour moi. Si je ressemblais à Brad Pitt ou si je roulais en Porsche, il est probable qu’elle m’aurait volontiers ouvert les cuisses. Il y a des gens comme ça qui vous ôtent le goût de respecter les autres.
Wednesday 12 October 2005
Et Jana, dans tout ça ?
Je ne vous parle habituellement pas de mes « exs-meetic » mais sachez que je suis resté en excellents termes avec chacune d’entre elles. Je suis en contact régulier avec Oona et Lila et nous nous voyons amicalement de temps en temps avec un plaisir partagé. Elles ont poursuivi toutes les deux leur grande aventure sentimentale sur les sites de rencontres sur Internet… mais ceci est une autre histoire !
Et Jana, dans tout ça ?
Hier soir, Jana m’a invité chez elle à venir fumer le narghilé à la banane. Miam ! Cela faisait un mois et demi que nous ne nous étions pas vus même si nous n’avions pas coupé les ponts et j’étais sincèrement content de la revoir pour passer avec elle une soirée en tout bien tout honneur. Nous sommes restés 5 mois ensemble et même s’il y a eu quelques clashs, même si ça n’a pas toujours été idyllique, j’éprouve toujours beaucoup de tendresse pour elle.
Même si nous n’avions pas abordé le sujet, il n’était pas sous-entendu que nous ferions des câlins. Bien sûr, je me suis interrogé sur la tournure que pourrait prendre cette soirée et sur ce qu’elle pouvait bien en penser de son côté. Passer une soirée chez son ex, quand on s’est quitté en bons termes et quand on est chacun officiellement célibataire et très ouvert… avouez que c’est multiplier les tentations !
D’autant plus que je l’ai trouvée radieuse… Vraiment ! Tout sourire, détendue, craquante. Nous nous sommes racontés nos aventures et déboires sentimentaux (elle est d’ailleurs beaucoup plus prolifique que moi dans ce domaine), avons beaucoup ri, nous sommes gavés de bonbons qui piquent, avons fumé la chicha… et avons commencé à nous faire des petits bisous (tous doux).
Elle m’a préparé pour dîner de délicieuses pâtes à la bolognaise « maison » (pendant que je la tripotais) et nous nous sommes régalés dans cette ambiance de complicité et de sensualité qui s’est prolongée très tard.
Je suis reparti ce matin avec un enveloppant sentiment de béatitude. Sans rire. J’ai trouvé Jana plus agréable et jolie que jamais, le moment que nous avons passé ensemble a su mettre en valeur notre complicité passée de façon très naturelle et très agréable. Incroyable de voir comme le contexte change la donne ! J’en reste le premier surpris.
Il est vrai qu’à la fin de notre relation, je m’étais plus que lassé des moments que nous passions ensemble. Je crois que le principal problème a été d’avoir donné trop d’ambition à notre relation, laquelle dans une version complète et suivie - trop proche de celle de la relation amoureuse - réclamait de chacun plus d’affinités que nous ne pouvions nous en trouver réellement. Cette petite soirée improvisée sortie de tout cadre a eu l’avantage de ne se concentrer que sur ce qui nous relie - à savoir le sexe, la tendresse, certaines conversations et des petits bonheurs de vie (un Coca, une musique, une bougie, une balade et une infinité d’autres petites choses simples…), plutôt que sur ce qui nous manquait (une vision des choses et des intérêts communs, une complicité profonde, etc.) et que ne pouvait que faire ressortir la tentative d’une relation « suivie », empoisonnant du même coup notre quotidien.
Une forme d’« amitié sexuelle » aurait été plus à même de nous permettre de nous épanouir ensemble plutôt qu’une relation bancale comme celle que nous avons eue. C’est la force de l’amitié que de ne pas mettre trop à l’épreuve les affinités. Une amitié sexuelle, c’est une relation sentimentale moins exigeante, libérée de ses engagements et dans laquelle peuvent s’épanouir complicité, affection et plaisir. Pour une relation sans véritable amour, c’est améliorer l’équilibre de l’affection.
Il n’est pas spécialement prévu que nous nous revoyions même si elle m’a bien précisé que j’étais le bienvenu quand je le voulais. Je pense que ça va beaucoup dépendre de nos rencontres à chacun, même si elle a l’air - comme moi - de ne pas avoir envie de se fixer trop vite (ou en tout cas pour rien). Dans tous les cas, pour rester à ce sommet de régal à se voir, je pense que nos rencontres devraient rester spontanées et très espacées.
Ne pas nous voir pendant ces 6 semaines (avec la perspective que nous ne repartagerions plus rien d’autre qu’un verre) a su insufler une sacrée dose d’oxygène dans nos rapports. J’ai vraiment passé une soirée délicieuse avec elle, sur tous les plans. Je l’ai trouvée plus épanouie, plus mûre, plus séductrice aussi avec moi (comme j’ai dû l’être avec elle) et même plus séduisante. Bref, je ne retire que du bien de ce moment à deux. J’ai passé aujourd’hui une très agréable journée rien que sur les souvenirs de cette soirée. Je pense que c’est au bout d’une relation capable d’apporter quotidiennement cette qualité d’échange que se trouve l’Amour.
Thursday 06 October 2005
La liberté des uns…
…s’arrête là où commence celle des autres. A ce titre, la connerie humaine m’oblige à prendre une décision chiante pour tout le monde : celle de modérer les commentaires (c’est toujours mieux que de les supprimer, non ?).
Ceci est un blog, c’est un espace d’expression libre mais ce n’est pas non plus un forum de discussion pour trolls et tout le monde n’est pas le bienvenu. Un blogueur n’écrit pas un blog pour y pratiquer la langue de bois et il est hors de question que je m’aligne sur la majorité bien-pensante pour ne pas froisser mademoiselle Sécheresse ou monsieur Petizizi.
Qu’ils aillent donc au diable, tous ces blaireaux, ces esprits au discernement étroit et autres trolls. A partir de demain, je supprimerai purement et simplement tout nouveau commentaire injurieux envers moi ou un(e) autre commentateur(trice). Je n’ai jamais été contre les critiques quand elles sont constructives ni contre les avis opposés au mien mais je ne tolèrerai plus une seule seconde les exercices de style insultants et dégradants.
J’en ai marre des imbéciles qui ont une vision simpliste des choses, pour qui le monde est manichéen. Qu’ils aillent au cinéma voir des films américains bêtifiants et se gavent de pop-corn !
J’en ai marre des frustrés et des complexés qui éprouvent un vice maladif à cracher leur haine ici dès que je souffle un mot. Qu’ils engraissent leur psy ou qu’ils sortent de leur misérable existence !
J’en ai marre des coincés du cul pour qui le mot « sexe » est en soi un objet de toutes les suspicions. Qu’ils sucent un peu plus, ça ne pourra que leur faire du bien !
J’en ai marre de leur répéter éternellement les mêmes choses pour essayer de faire entrer dans leur esprit exigu que le monde ne se divise pas stupidement entre les relations amoureuses et les plans cul, que le rapport sexuel ne se définit pas bêtement par « quelque chose que le garçon vole à la fille ». On se croirait à la maternelle.
A tous ces gens qui se sentent obligés de me faire des leçons de morale haineuses, qu’ils aillent relire ce post, ce post ou encore ce post !
Mais ce post-là est le dernier de cette aventure à tolérer tout et n’importe quoi dans les commentaires. Qu’ils en profitent donc pour m’insulter et crier tout leur dégoût pour mon espace de liberté d’expression qui tâchera d’en rester un. Après, il sera trop tard…
Friday 30 September 2005
Une rencontre rapide ? (2)
Il est à peu près 22h30. Je n’ai pas trop de mal à trouver où A. habite. Une fois devant chez elle, je lui passe un coup de fil pour la prévenir de mon arrivée. Dans la rue, j’aperçois la silhouette d’une jeune femme qui s’approche avec un toutou en laisse, c’est elle ! Ma première impression est très agréable, elle est même plus jolie que sur ses photos. Nous nous faisons la bise, échangeons quelques mots et montons chez elle. elle n’a pas l’air plus timide que ça et c’est tant mieux.
Un quart d’heure de chat, quelques photos et un court texte d’annonce ne permettent pas de saisir grand-chose de la personnalité de quelqu’un. Et je me rends vite compte à quel point je la connais peu : je l’avais imaginé assez féminine, ce que sa voix douce un peu timide au téléphone m’avait plutôt confirmé. En fait, elle parle relativement vite avec un petit accent de banlieue. Rajoutez le sweat trop grand pour elle et le chien… et je dois reconnaître avec honte que, pendant que l’ascenseur nous emmenait chez elle, je me suis demandé si j’étais vraiment à ma place…
Assumons nos choix et allons au bout de l’aventure ! J’entre chez elle. C’est assez grand et plutôt coquet. Pas de posters de Diam’s sur les murs (ouf !) mais des puzzles avec des chiens et des chats. Le toutou me fait la fête en essayant de s’agripper à mon jean. A. m’invite à m’installer confortablement dans son canapé. Le toutou qui a l’air de bien m’aimer grimpe sur le canapé, tente de me lécher le visage, couche son museau sur ma cuisse et m’honore d’une large auréole de bave. Pendant que A. prépare du thé, nous continuons à faire connaissance. Mis à part son petit côté « zoulette », elle est très sympa et se révèle assez bavarde. Elle semble plutôt franche et honnête, c’est une qualité humaine que j’apprécie particulièrement.
Ce serait franchement mentir que de dire que je me sens beaucoup d’affinités avec elle. Elle a une propension assez incroyable à raconter des détails de la vie quotidienne dont on a parfois du mal à trouver l’intérêt immédiat. Elle me montre sa collection de photos numériques et je vois défiler famille, amis et toutous. Ses commentaires s’arrêtent parfois sur une photo et donnent à peu près ça :
« Alors là, en fait, c’était un soir où on était partis en boîte. Et il y a un moment où le mec, là à gauche sur la photo, est plus avec nous. Alors on se demande où il est et on essaie de l’appeler sur son portable parce qu’il n’a pas de voiture pour rentrer mais on tombe à chaque fois sur sa messagerie. Donc on le cherche partout et rien à faire, on le trouve pas. En fait, il captait pas et croyait qu’on était partis alors il s’est débrouillé pour rentrer avec d’autres personnes. Du coup on l’a cherché pour rien et quand il nous rappelle, on lui demande : mais t’es où ? Il nous explique le truc mais le problème, c’est que le temps qu’il revienne, nous on risque d’être déjà repartis…. ».
Ce sont là les aléas d’une rencontre trop rapide où on ne s’est pas laissé de temps pour se découvrir et tester ses affinités. Cela dit, elle est très sympa et charmante et nous n’avons de toute façon pas l’intention de nous marier. Il fait plutôt chaud et le sweat trop grand fait place à un joli petit tee-shirt sexy. Le toutou qui se vautre sur le canapé dès qu’il en trouve l’occasion prend toute la place et nous oblige à nous rapprocher l’un de l’autre. Je lui caresse tendrement le bras et, tandis qu’elle me décrit pourquoi son chien a les yeux rouges sur une autre photo, je l’embrasse doucement dans le cou avant de remonter sur sa joue. Elle ferme les yeux et tourne doucement la tête pour que je l’embrasse…
Les câlins se font progressivement plus sensuels et plus intimes. Nous nous levons pour aller dans sa chambre. Elle ferme la porte, ce qui nous permet de ne pas avoir la compagnie du toutou sur le lit (je ne l’aurais jamais accepté !). Ce dernier, ne supportant pas de se retrouver ainsi mis à l’écart, gratte et couine non-stop. Je suppose que l’ouïe vaut mieux que la vue et l’odorat et je ne me plains pas.
Elle est câline, pas particulièrement passive mais je sens quand même rapidement que, sexuellement… il y a un petit problème. Dès le début, elle prend très spontanément l’initative d’entreprendre un 69 avec moi, ce qui est franchement pour me plaire. Juste après, j’en profite pour lui demander entre deux câlins pourquoi elle n’avait eu que très rarement l’occasion d’en faire puisque c’est quelque chose qu’elle m’avait avoué. Elle me répond timidement que c’est parce qu’en fait, elle n’aime pas trop pratiquer la fellation. Ben mince, alors ! Je suis assez éberlué. J’essaie de recadrer les choses avec elle en lui expliquant que nous sommes là pour passer un agréable moment tous les deux et que personne n’a à faire ce dont il n’a pas envie. Elle apprécie ces paroles et se détend un peu plus. Bref ! Nos caresses se poursuivent, l’excitation monte. Mais elle reste souvent muette chaque fois que j’essaie de lui demander doucement si elle aime ceci ou cela… Un peu plus tard, je lui laisse l’initiative de mettre le préservatif et la laisse venir sur moi. Je la sens plus à l’aise comme ça, elle contrôle les choses et bouge comme elle en a envie. Nous varions les plaisirs et les positions, je sens qu’elle a besoin que je sois très doux et que je la rassure.
Elle a l’air un peu surprise que je veuille spontanément rester dormir avec elle. Elle a fait quelques rencontres de mecs qui repartent à trois ou quatre heures du matin, après un peu de sexe et elle a l’air de trouver ça normal. Elle insiste bien sur le fait que je peux faire comme j’en ai envie, je sens qu’elle cherche à me gêner le moins possible et si ça marche en général avec le genre de mecs qu’elle fréquente, ça a plutôt l’effet inverse sur moi ! Dormir ensemble, c’est tendre et agréable et ça fait partie du moment qu’on passe ensemble !
Je lui demande quand même s’il est possible d’avoir l’option « dodo sans le chien » mais elle me conseille vivement de choisir l’option « avec » si je tiens à réussir à dormir… Elle sourit et me rassure en me disant qu’il est marrant, qu’il viendra peut-être même se coller entre nous dans la nuit. Puisque j’ai au moins réussi à faire des câlins sans l’animal, je me dis que je peux bien survivre à une petite nuit de sommeil avec un toutou à proximité non immédiate. Avec un peu de chance, il ne tentera peut-être même pas de me rouler une pelle pendant mon sommeil. Et puis la couette nous isole physiquement du toutou et évite tout contact entre la peau nue et les poils de la bête. Berk !
Je repars tranquillement le lendemain. On a eu beau partager une nuit ensemble, elle n’est pas particulièrement plus à l’aise avec moi que la veille. Etrange selon mon entendement, quand même.
Si j’ai bien senti qu’elle n’est pas exactement ce qu’on pourrait appeler une « chaudasse » et qu’elle n’est même pas très épanouie sexuellement, en revanche, elle n’était pas passive et ne m’a jamais donné l’impression de ne pas avoir envie de quoi que ce soit. En discutant avec elle sur MSN, je suis quand même un peu tombé des nues en découvrant un certain nombre de choses. Je vous laisse à l’extrait de ce petit chat avec elle :

Toujours sur MSN, par la suite, elle m’avouera d’autres choses. D’une part, qu’elle n’est pas à l’aise avec le sexe en général (« je n’assume pa grd chose et encore moins les relations sexuelles »), que ça a toujours été ainsi et que ça s’ajoute à son manque de confiance en elle. Je n’ai pas osé lui demander si elle avait subi des violences ou des choses comme ça mais elle m’avouera plus tard avoir eu un petit ami qui l’a, il y a quelques années, forcée à avoir un rapport malgré le fait qu’elle lui avait dit non. Elle n’a pas parlé de viol mais vous conviendrez que c’est du même acabit et que, vu son manque de confiance, ça n’a pas dû beaucoup contribuer à son épanouissement personnel.
Elle me confiera encore d’autres choses dont : « tt les mecs ne st pas aussi tendre lorsqu’ils ont des relations. il passe directement au sexe sans trop de caresses etc….. » ou encore : « ce ki m’embete c ke kan c un mec ki accepte ausi vite on ne dis rien ms si c une femme on pense ke c une “salope” » et que « c ke pense la plupart d gens ».
Les hommes ont-ils à ce point si peu évolué ? Sont-ils si souvent égoïstes et sans respect ? Ou est-ce qu’elle choisit mal ses amants pour être à ce point sans illusions ? Je ne doute pas qu’il y ait un paquet de connards sur terre mais, à 27 ans, il serait vraiment temps pour elle de savoir ce qu’elle attend de ses rencontres, que celles-ci soient d’un ou de plusieurs soirs, et qu’elle arrête de fréquenter des mecs égoïstes qui ne lui donnent pas confiance en elle (dans le meilleur des cas). Pas simple, je suis conscient que notre rapport aux autres dépend grandement de l’expérience qu’on en a.
J’espère au moins lui avoir apporté de nouveaux repères, une idée plus précise de ce qu’elle est en droit d’attendre d’un garçon, même pour un soir : à savoir de la tendresse, de l’écoute, de l’attention, du respect et un sentiment de confiance dans le rapport amoureux où rien n’a à être subi. Si cela peut faire évoluer sa vision du rapport hommes/femmes, ce sera déjà ça. Elle a la maturité sexuelle d’une fille de 16 ans (elle m’a rappelé ma première petite amie), c’est assez troublant.
Je reste tout de même assez stupéfait de voir qu’une fille aussi peu à l’aise avec le sexe puisse accepter les avances rapides d’un garçon qu’elle ne connait pas. J’ai du mal à concevoir la chose. A. n’a rien d’une fille désespérée, elle a déjà eu des relations longues et courtes auparavant, alors que cherche-t-elle ? Sa gêne avec la sexualité lui interdit de pouvoir s’éclater dans ce genre de rencontres. Croit-elle que de la pratique naît l’épanouissement ? Bref, je suis interloqué. Elle-même n’a pas su m’expliquer les raisons de son comportement contradictoire.
Et moi dans tout ça ? Eh bien, franchement, j’ai vu les limites de ce genre de rencontres ultra rapides. Je ne me suis éclaté ni intellectuellement ni sexuellement. Peut-être aurais-je dû m’assurer de ce qu’elle désirait réellement plutôt que de m’en remettre à ses quelques mots. Tout ça ne m’a pas apporté grand-chose au final, mise à part l’expérience en elle-même.
A l’avenir, avant de m’aventurer dans ce genre de rencontres, j’essaierai de m’assurer un peu plus qu’il y a des affinités à tout point de vue.
Tuesday 27 September 2005
Une rencontre rapide ? (1)
C’est curieux de voir à quel point nos attentes en matière de « relations sentimentales » changent en fonction de notre âge et de notre maturité intellectuelle et sexuelle. J’entends souvent dire qu’on papillonne à 20 ans et qu’on se pose à 30 parce qu’on devient plus sentimental. Chez moi, c’est exactement l’inverse qui se passe : à 20 ans, je n’arrivais pas à concevoir qu’on puisse coucher avec quelqu’un sans ressentir de sentiment amoureux et sans envisager de relation durable. A 25 ans, je trouvais que partager du sexe en plus d’une amitié, ça pouvait être formidable. Aujourd’hui, allant sur mes 30 ans, je me demande de plus en plus si la notion même de fidélité est réellement envisageable et à envisager dans le cadre de l’épanouissement individuel… Enfin bon, ceci est un autre sujet sur lequel je reviendrai.
En attendant de trouver la « fille formidable », je n’ai pas l’intention de me faire moine. Et je n’ai plus envie de développer de relations sans avenir, comme celles que j’ai eu avec Oona, Lila et Jana, à savoir inscrites dans la durée et la fidélité. J’ai envie de rencontres ponctuelles, de complicité intellectuelle et sexuelle, ce qu’on appelle généralement des amitiés sexuelles. Je ne veux ni de plans cul (échanges masturbatoires) ni de relations à la petite semaine, je veux un mélange optimisé de tout ça.
Je me balade donc beaucoup sur Meetic depuis quelque temps, à la recherche d’affinités en tout genre. Je ne me ferme à aucun autre moyen de rencontres (autre qu’Internet) mais il faut bien reconnaître que c’est aujourd’hui pour moi de loin le plus efficace.
Jeudi dernier, en tout début de soirée, particulièrement frustré par des mésaventures que je vous raconterai plus tard, je suis pris d’une furieuse envie de faire une rencontre rapide. Envie de sexe, envie de tendresse, envie d’une rencontre sympathique, envie de partir à l’aventure. Je regarde dans la liste des connectées pour choisir des demoiselles qui me semblent jolies d’après leurs photos et dont le texte d’annonce est sympa. Aguerri aux méthodes d’approche directe d’un ami à moi, j’en contacte 5 ou 6. Voici un extrait de chat avec l’une d’entre elles - une jeune fille de 27 ans, plutôt charmante, mince et avec un joli sourire :

Au téléphone, la voix d’A. est très douce. Il me semble qu’on accroche tous les deux suffisamment pour continuer dans l’idée d’une rencontre. Elle me donne son adresse et je lui propose de l’y rejoindre vers 22h00…
(à suivre)
Monday 19 September 2005
Ainsi soit-il !
Wednesday 14 September 2005
Les nouveautés de la rentrée !
Un 150ème post, un mois de septembre… Rien de mieux pour essayer de faire un peu de ménage et changer des choses sur son blog !
J’ai donc modifié quelques petites bricoles, ajouté 4 petits boutons pratiques tout en haut de cette page (que je vous laisse apprécier ! ) et j’ai changé la petite photo que j’ai trop vue pour en mettre une nouvelle (qui devrait elle-même encore changer dans les jours qui viennent, mais bon…).
Et voilou !
Wednesday 31 August 2005
Fin d’une histoire
Demain - 1er septembre - aurait marqué mon cinquième mois de relation avec Jana… 5 mois, c’est énorme, surtout quand une relation ne nous satisfait pas plus que ça. Quand, au milieu des discordances, on passe malgré tout de très agréables moments, on finit par s’attacher, c’est ainsi. Et l’habitude étant de mèche avec le temps qui passe, les semaines finissent par construire une relation qui n’a plus grand-chose à voir avec une petite amourette. On finit par se demander si quelque part on n’est pas en train de faire perdurer une relation pas aussi épanouissante qu’on ne veut bien se l’avouer.
Jana est une fille intelligente, vive, qui sait prendre des initiatives. Elle a un caractère affirmé, de l’énergie et de l’ambition. Elle a aussi des valeurs que je partage. Sous ses allures de jeune fille sage limite coincée se cachent de nombreuses surprises (pas toujours agréables). Elle est sexy (un 36, ça me fait toujours craquer !) et a des atouts sexuels indéniables. Tout ceci fait partie de ce qui m’a séduit, m’a donné envie d’être et de rester avec elle jusqu’à maintenant.
Je ne serais pas resté aussi longtemps avec Jana si je n’avais trouvé de qualités à notre relation. Seulement voilà, au milieu de tous ses atouts, il y a toujours eu quelque chose que je n’ai pas su discerner et qui me désenchantait illico quand je me laissais aller à profiter du moment présent avec elle. Nous communiquions parfois très mal et j’ai souvent pensé que c’était dû à une divergence d’opinions, un état d’esprit ou des centres d’intérêts différents. Si c’était parfois le cas, le problème est autre : elle manque cruellement de curiosité. C’est ce qui mettait souvent fin à des amorces de conversation que j’engageais naturellement avec elle. A bien y réfléchir, en dehors de son quotidien direct - ses loisirs, son travail, ses amis - quasiment rien ne l’intéressait. Pas suffisamment en tout cas pour qu’elle soit capable d’en parler plus d’une minute, montre en main. Résultat : je partais quelques fois dans des monologues qui n’étaient pas censés en être mais qui ne rencontraient personne…
Un ami me confiait que la curiosité est un tempérament beaucoup plus rare qu’on ne pourrait le croire et que la majorité des gens ne s’intéressent pas à grand-chose. Je crois qu’il n’a pas complètement tort et je trouve ça dramatique.
Jana et moi n’attendions pas le nirvana l’un de l’autre et c’est ce qui a fait que j’ai toujours réussi jusque là à supporter (ou ignorer) le manque de diversité de nos conversations. Mais un déclic s’est fait il y a une dizaine de jours et m’a fait sortir de ma torpeur. Deux gouttes de trop qui m’ont fait me demander ce que je faisais là.
Vous allez peut-être trouver ça anecdotique sorti de son contexte mais ceci fait suite à un ensemble de petites frustrations que j’ai eu tendance à accumuler. Jana collectionne les films de Walt Disney en DVD. Je lui en avais emprunté quelques uns et, ravi de pouvoir parler avec une relative spécialiste, je lui relate ce que j’en ai pensé. J’ai trouvé Merlin L’Enchanteur sympathique (je ne l’avais pas revu depuis longtemps) mais - à ma grande surprise - techniquement très en dessous des premières productions Disney / époque Blanche Neige. Je savais qu’il y avait eu des variations dans les budgets des films Disney au cours des décennies mais ne savait quand exactement. Je sens qu’elle ne me suit pas dans mes remarques et elle finit par me répondre que ça ne l’intéresse pas de savoir comment ça a été fait, qu’elle regarde juste les DVDs et se contente de voir si l’histoire lui plaît ou pas. Point. Pour ce qui est du reste - la qualité de l’animation et tout ça - elle n’y connaît rien et elle s’en fout ! Que voulez-vous répondre à ça ? Dans l’instant, je suis juste choqué, frustré, refroidi.
Idem le soir même : comme elle ne suit jamais les news (elle a toujours une juste raison pour cela), je tentais de l’informer sur les « grands titres », notamment sur le retrait par les israéliens de la bande de Gaza, ce qui est quand même un tournant historique dans ce coin du monde. Elle me répond quelque chose comme : « Ca y est ?! Depuis le temps qu’ils en parlaient ! ». Toujours à l’affût de ce qui pourrait l’intéresser, je lui demande si elle connaît un peu l’histoire de cette région. Elle me répond que non et que… ça ne l’intéresse pas !
Notez que je ne suis pas un prof d’histoire qui lui fait régulièrement des cours, que nous nous connaissons bien, qu’il n’y a pas de malaise entre nous à ce moment là, que c’est dans le cadre d’une très agréable soirée que nous passons ensemble dans un restaurant marocain et qu’elle me dit tout ça… le plus naturellement du monde !
Je crois que l’indifférence, c’est pire que l’ignorance.
Force est de lui reconnaître un don certain pour me clouer le bec.
Bref, tout ceci m’a rappelé d’autres épisodes du même genre. Quelques mois plus tôt, dans un supermarché, j’aperçois une liste de courses traînant par terre et je fais gaiement remarquer à Jana qu’il existe des collectionneurs de listes de courses qui ramassent ce genre de choses ! Elle trouve ça complètement débile. Aussi, je lui fais remarquer qu’en soi, ce n’est pas plus idiot que de collectionner des timbres puisqu’une liste de courses en raconte au moins autant que n’importe quel timbre : époque, goûts, situation familiale, profil social, etc. et que ça doit sans doute pouvoir être amusant de retrouver la vie des gens à partir de leurs habitudes de consommation. Mais elle s’obstine à trouver ça idiot et ne comprend même pas qu’il soit possible de partir dans un tel sujet de conversation ! Je croyais simplement qu’on n’était pas dans le même « trip » et même si ça reste vrai, je me rends compte que c’était surtout parce que Jana ne s’intéresse en général pas à ce qui est en dehors de sa bulle.
En dehors de ça, Jana aime souvent les mêmes films (subtils) que moi. Elle a emporté ses livres de Boris Vian quand on est partis au bord de la mer. La première fois qu’on s’est rencontrés, elle m’a confié qu’elle aimait regarder les gens dans la rue et imaginer leur vie. Etc, etc. Comment mes cartes ne seraient-elles pas brouillées ?
Je me suis dit qu’il était plus que temps que nous arrêtions de nous voir. Nous avions cassé / repris 2 fois déjà et restions ensemble parce que notre relation nous « suffisait » pour le moment. Même si c’est toujours difficile de se séparer parce que l’affection est là, je me rends compte que nous parlions de moins en moins, que je m’ennuyais souvent avec elle, que j’en ai perdu l’enthousiasme de passer une soirée à deux. Le sexe, ça ne fait pas tout.
Je lui ai fait part de ma décision ce week-end (sans trop rentrer dans les détails du pourquoi-comment). Elle a un peu pleuré. Je l’ai prise dans mes bras. Nous avons fait l’amour. Et nous nous sommes quittés après un dernier baiser.
***
Dimanche, elle m’a envoyé un petit SMS où elle me disait :
« Malgré notre manque de communication, j’ai passé de très bons moments avec toi et je garde précieusement tous ces beaux souvenirs quand je pense à toi. »
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