Friday 25 July 2003
Mouais… Bof…
Le lendemain de notre première rencontre, ELEA et moi avons un peu chatté. Comme je craignais que notre première rencontre l’ait laissée aussi sceptique que moi, je lui ai demandé ses impressions, histoire de mesurer la température, sachant qu’elle tâcherait de toute façon d’être polie dans le pire des cas :

J’ai eu très peur qu’elle me pose la question en retour, j’aurais été incapable de lui mentir… Par chance, la discussion a tout de suite dérivé. Elle aurait pu être plus réservée sur ses premières impressions si ces dernières avaient été négatives. J’en conclus qu’elles sont plutôt sincères. Et l’ajout des smileys me semble témoigner en faveur de son contentement. Elle parle de « bavardage », j’aurais plutôt évoqué un « monologue » que j’attisais par des questions. De là à appeler ça de la communication… Peut-être n’a-t-elle pas l’occasion de rencontrer des gens capables d’écouter et de discuter en profondeur, ce qui a dû beaucoup lui changer. Tant mieux pour elle.
J’avoue que notre première rencontre a coupé net mon envie de la voir et de lui parler et je serais volontiers resté dimanche (et plus) dans le plus complet silence radio.
Je lui ai quand même téléphoné (toujours ce dimanche) et nous avons discuté deux petites heures. Je voulais creuser certains points sur sa personnalité et j’en ai appris bien plus sur elle que lors de notre escapade parisienne. Comme j’avais commencé à l’aborder dans mon Post précédent, ELEA est une fille en sursis. Elle a cessé de nager pour tenter d’avancer ou de rejoindre la berge, elle s’accroche à ce qu’elle trouve et survit. Elle survit grâce à des petits buts à court termes qu’elle s’invente, comme « changer d’appartement » , autant d’objectifs (toujours) proches qui lui permettent de donner un sens concret mais temporaire à sa vie. Une version désespérée du « Carpe Diem », en somme. Je ne demanderais pas mieux que de l’aider si tant est que je puisse en avoir l’envie et la possibilité, mais elle a d’entrée une position de rejet vis-à-vis de ses problèmes, en les fuyant, en espérant (si d’espoir je puis parler) une amélioration imaginaire. Certes, je ne connais pas l’origine de son mal être mais je ne suis pas d’accord avec sa passivité. Que je sache, le courage et l’envie n’ont jamais été proportionnels à la fortune (au sens « destinée heureuse »).
Moi, je veux m’éclater dans la vie, dire merde à mes problèmes, rêver et croire en mes rêves. Je ne dis pas que j’y arriverai mais n’est-ce pas le désir qui nous guide ? Passer par des phases noires, c’est une chose, renoncer en est une autre.
Nous n’avons pas beaucoup communiqué cette semaine, j’étais parti deux jours. Jeudi, elle a été on-line sur Yahoo Messenger toute la journée à son travail, ce qui n’arrive jamais d’habitude. Elle attendait un signe de ma part que je n’ai pas eu envie de lui donner. On s’est échangé quelques SMS aujurd’hui, je devrais revoir ELEA ce week-end. J’ai prévu une sortie avec des amis samedi soir, je me demande si je peux lui proposer de venir… L’expérience peut être intéressante et cela brisera peut-être le coté convenu d’une rencontre à deux. A voir.
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