Tuesday 06 December 2005
Une charmante enseignante (3)
Après m’avoir révélé qu’elle habite à près de 150 kilomètres de chez moi, devant ma plus que grande perplexité, C. joue la carte de l’humour et décide de me consoler en tentant de me démontrer en quoi je n’ai « rien à regretter » !

C’est marrant parce qu’en me disant que je « prévois bien tôt », c’est une façon de dire qu’il est trop tôt pour envisager le fonctionnement d’une relation sérieuse (ce qui en soi est juste). Sauf que la relation sérieuse étant la seule option qu’elle envisage, elle sera forcément confrontée au problème de la relation à distance en contactant des parisiens ! C’est une façon de repousser les problèmes, de choisir de ne pas voir ce que chaque chose implique. Je savais déjà que la plupart des gens n’ont aucune vision à long terme (suffit de voir le résultat du référendum sur la Constitution européenne) mais je comprends mieux comment on peut en arriver à se retrouver ruiné par un amoncellement de crédits.
Bref, chacun fait comme il veut. Je comprends que dans sa position d’isolée géographique, elle soit prête à faire certains sacrifices (je pense que je serais prêt à faire les mêmes à sa place) mais sembler ne pas comprendre ni reconnaître le problème n’est pas très honnête vis à vis de moi et je trouve ça même presque égoïste.
A partir du moment où on choisit de faire un mensonge conséquent sur sa fiche Meetic (tricher sur sa position géographique, sur son poids, sur sa taille, sur son âge, sur son niveau social, sur sa photo, …), il faut s’attendre au contrecoup que cela aura sur les « attrapé(e)s » et en accepter les conséquences. Enjoliver les choses, c’est multiplier ses chances d’être contacté mais c’est aussi s’exposer au désenchantement. C’est un retour de manivelle.
Quand on est sur Meetic, au bout d’un moment, on finit par savoir ce qu’on veut et surtout… ce qu’on ne veut pas ! Je ne veux pas de kilos en trop, pas de filles avec des enfants, pas de filles gravement névrosées, psychotiques, dépressives ou mythomanes, pas de filles qui n’ont aucune conversation et, en l’occurence ici, pas de filles qui habitent à perpète. Devoir m’organiser et mettre deux heures trois quarts pour aller chez ma petite amie (de ma porte à la sienne) n’est pas quelque chose que je peux concevoir.
Notre conversation se poursuit :

Même si je ne vois pas trop ce qu’il pourrait y avoir entre nous, je suis quand même content de voir qu’elle a envie de poursuivre au moins un peu cette conversation. D’une part parce que ça montre que je l’ai intéressée (et intéresser une fille charmante et intelligente, c’est toujours agréable !) et d’autre part parce qu’étant donné que j’ai été très clair avec elle, c’est qu’elle n’exclue peut-être pas complètement l’idée d’une histoire légère avec moi (ce contre quoi je ne suis pas, même si ce n’était pas ce que je souhaitais à la base avec elle).
Je ne l’ai pas revue connectée sur MSN de toute la semaine alors que je l’ai vue régulièrement en ligne sur Meetic. Me bloquait-elle ? Franchement, c’est à n’y rien comprendre : ce n’est pas moi qui ai souhaité que nous gardions le fil ! Me demander de rester en contact et m’envoyer sur les roses, quel manque de respect ! Je lui ai envoyé un message sur Meetic du même ordre que celui que j’ai envoyé à la « juive athée », lui expliquant entre autres que j’aurais préféré un “au-revoir”. Message qu’elle n’a, selon Meetic, jamais lu !
Sans que je ne la recroise jamais plus sur MSN, à la fin du mois d’octobre, elle m’a enlevé de sa liste de contacts… Ah que les filles peuvent être égoïstes !
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