Friday 04 March 2005
Meetix - I’m the one!
Depuis quelques jours, je me suis remis à chatter avec des filles sur Meetic. Même si au lieu de chercher activement, je me laisse pour le moment contacter (au petit bonheur la chance !), jamais je ne me suis senti aussi lucide quant à ce que je recherche (ce qui fera d’ailleurs l’objet d’un post que je souhaite écrire depuis une éternité). Je me sens comme Néo dans « Matrix », j’ai atteint un niveau surnaturel de discernement, je vois Meetic avec une lucidité hors pair, tout en code… à moins que ça ne soit parce que je passe trop de temps devant mon écran… Aïe ! Non pas que je me sente tout puissant (oh que non !) mais je distingue beaucoup plus vite qu’avant le niveau de complicité qu’il peut y avoir avec quelqu’un, je capte notre feeling potentiel. Fini le temps où je chattais des semaines entières avec un optimisme hystérique avant de me rendre compte à quel point ça n’avait aucune chance de coller. Qui eut cru que les rencontres sur Internet étaient à ce point une affaire d’expérience ? Pas moi !
Quel comportement dois-je donc adopter sur un site de rencontres ? Contrairement à ce que j’entends parfois, laisser sa chance à « tout le monde » est un comble du superflu. Être en accord intellectuel avec quelqu’un, c’est un impératif. Ce n’est pas qu’une question d’intelligence mais surtout de regard porté sur le monde qui nous entoure. Quelle évidence, me direz-vous ! Sauf qu’il n’est pas forcément nécessaire de rencontrer une personne en vrai pour être capable de se faire une idée sur elle, pour sentir si on a ne serait-ce qu’un petit quelque chose de partageable. A ce titre, je n’ai pas l’intention de chatter 5 heures pour me forger une opinion. Opinion qui ne concerne pas la valeur humaine d’une demoiselle mais sa compatibilité avec moi ! Bien entendu, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas se tromper… mais je pense qu’on a plus à perdre en n’écoutant pas son intuition.
J’ai parfois entendu aussi qu’il existait des personnes qui ne savaient pas spécialement s’exprimer à l’écrit et qui se révélaient tout autre dans la vie réelle. Franchement, je demande à voir ! Parce que de ce point de vue, je n’ai jamais eu de surprise déconcertante en passant d’une conversation écrite à une conversation orale. Les mêmes réjouissances, les mêmes regrets, les mêmes zones de flou, les mêmes centres d’intérêt…
Voici 2 conversations que j’ai eues ces derniers jours. Malgré le peu de lignes, j’en ai suffisamment appris à chaque fois pour savoir qu’il était inutile d’aller plus loin :

Je trouve déprimant de constater à quel point les gens n’ont rien à dire. Cette jeune fille m’aborde (le miracle de la sexualité) mais elle est incapable de trouver un seul truc intéressant à me raconter… Elle pourrait réagir à une ligne de mon annonce, se présenter de façon fun, me dire pourquoi elle a décidé de me contacter, jouer la psychopathe en m’expliquant comment je devrai me comporter après notre mariage, profiter du fait que je suis au téléphone pour rouspéter gentiment, jouer les jalouses en m’imaginant en train de parler avec une autre fille et que sais-je encore… Je demande juste un peu de liberté, de plaisir, de fantaisie ! Mais non : il ne lui est rien venu à l’esprit… C’est déprimant !
Pour la demoiselle que voilà, il n’y avait pas de texte sur sa fiche mais j’avoue que sa photo ne m’a pas laissé indifférent et m’a motivé à l’aborder (que voulez-vous, je suis un garçon !).

Pas besoin d’aller plus loin pour savoir que je perds mon temps, nous n’avons pas du tout la même vision des choses. Il va falloir que j’arrête de flasher sur des images et que je me reconcentre sur les annonces de ces dames pour déceler les filles subtiles qui se cachent parmi les autres.
Et puis… ces derniers temps, j’ai passé quelques heures à chatter avec une lointaine blogueuse… et je dois reconnaître que la fraîcheur, la vivacité et la chaleur de nos échanges m’ont rappelé à quel point pouvaient être agréables et intéressantes des conversations sur Internet. Du répondant, de l’impertinence, une bonne dose de polissonnerie… A force d’expérimenter des échanges vides, j’avais fini par oublier ce qu’étaient ces moments complices et retournants. Rien que pour tout ça, je l’en remercie !
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