Friday 12 September 2003
Le premier baiser… ou pas !
Je suis prêt à partir et déjà très en retard quand je reçois un message d’Iséa sur mon répondeur. Comme elle avait parlé d’annuler au cas où son rendez-vous de dernière minute déborderait, je m’attends au pire. En fait, elle me prévient timidement qu’elle aura 30 minutes de retard ! Décidément, les signes semblent se succéder pour me demander de renoncer !
Je suis parti en voiture cette fois ci. Il commence à pleuvoir. Pour la balade dans le jardin des plantes, ça promet ! Je suis obligé d’attendre, coincé dans les bouchons. Il est 16h45, toutes les artères de Paris sont déjà bouchées…
Je reçois un SMS d’Iséa : « Jsuis ds mon train la, t’es ou? Dis tu fais la tete? Jsuis dsl, jvais encore arrivé en retard… 17h30 quoi… Pfff. Bon à tout à l’heure ps ta bien u mon msg? ». Je suis content qu’elle ne soit pas indifférente à cette suite de déconvenues. Il faut dire aussi qu’Iséa a été systématiquement en retard d’au moins 20 minutes à chacun de nos rendez-vous !
L’heure tourne, la voiture n’avance pas, je me retrouve moi-même en retard par rapport à l’heure initiale de notre rendez-vous ! Je décide de me garer dans le IVème arrondissement et de continuer à pied jusqu’à la gare d’Austerlitz. Du coup, nous nous retrouvons tous les deux avec 40 minutes de retard !
Il continue de pleuvoir. Iséa a son parapluie. Nous nous engageons dans le jardin des plantes où quelques personnes équipées comme nous affrontent encore le temps maussade.
Nous parlons beaucoup en marchant au gré de nos envies. Je me demande si j’aurai le courage d’y aller direct comme ça, d’essayer de l’embrasser « à froid » ! Mais je crois avoir encore plus peur de rentrer en devant écrire sur mon Blog : « rien, une autre fois peut-être ! ».
Au bout de trois bons quarts d’heure, nous nous dirigeons vers la sortie. Les « choses » risquent de se compliquer si nous nous retrouvons dans la rue ou face à face dans un café… Je la prends alors par le bras, me mets face à elle. Visiblement, elle ne s’y attendait pas et esquisse un pas de recul. Il est déjà trop tard pour que tout se fasse naturellement. Je lui explique simplement que j’ai envie de l’embrasser. Elle est plutôt troublée et sur la défensive. Je lui demande si cela l’embête. Elle me répond que « non ». Ouf ! « non… mais… ».
Après quelques mots maladroits de l’un comme de l’autre, nous sortons du jardin et regagnons la rue. Pour le coup, mon approche a été tout sauf naturelle et je reconnais que je m’y suis pris de façon très nulle. En tout cas, un baiser : ça n’est pas ce qu’elle attendait.
Nous allons prendre un café du coté de Jussieu. Je lui propose de parler de notre relation, pour éclaircir tout ce brouillard, savoir vers quoi nous allons, très à la « plan de carrière » comme le dit Air. En tout cas, ça amuse beaucoup Iséa.
Iséa trouve que c’est encore un peu tôt pour franchir le cap, qu’elle n’a pas l’impression de me connaître encore suffisamment. Qu’elle a trouvé déjà rapides les passages « virtuel / coups de fil / rencontre réelle ». Est-ce son jeune age qui la rend aussi timorée ? Elle me raconte qu’elle ne me voit pas comme un simple ami (c’est déjà ça) même si elle ne me voit pas non plus encore comme un amant. Je la trouve finalement assez en décalage par rapport à son coté provocant et ce qu’elle est capable d’assumer en réalité.
Je lui explique à mon tour ma vision des choses: Par exemple que je ne trouve pas courant de rencontrer des personnes avec qui partager autant de choses communes - ce à quoi elle acquiesce. Que je la trouve séduisante. Qu’il faut arrêter parfois de se poser trop de questions et agir.
La discussion est ouverte.
Je la raccompagne à une station de métro. Elle va être à la bourre pour son stage. Nous nous quittons dans la bonne humeur habituelle. Ma tentative n’a pas cassé l’ambiance, elle a permis de clarifier beaucoup de points.
Mais je me suis quand même pris un vent.
Reste à voir de quelle façon tout cela évoluera par la suite. Je suis assez dubitatif.
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