Sunday 31 August 2003
Ma rencontre avec Iséa
Samedi…
13h00
J’ai du mal à croire que dans 2 heures, je serai avec Iséa ! C’est ma seconde rencontre avec une fille « Meetic » ! Pas encore suffisant pour que je prenne la chose comme une banalité. Je me rase, saute dans ma douche et en ressort survolté. Evidemment, j’ai choisi cette fin de semaine pour faire une vague poussée d’acnée. Bordel, j’ai plus 16 ans, merde !
13h30
Avant d’aller attraper mon RER, afin de me mettre dans l’état le plus alerte possible, j’avale mon trio favori :

14h20
J’envoie un SMS à Iséa pour lui faire un coucou. Elle me répond tout de suite, me prévenant par l’occasion qu’elle aura un peu de retard (elle déjeûnait le midi avec une amie).
14h45
Le compte à rebours des stations de métro commence : Plus que dix stations… 9… 8… Au fur et à mesure que je me rapproche de mon arrêt, la tension monte, la distance entre elle et moi se réduit, je me fais rattraper par la réalité… C’est exactement la même sensation qu’avec les toboggans tubulaires d’Aqua Boulevard : on se réjouit avant de se lancer en s’imaginant la bose dose d’adrénaline qui va être la sienne. Une fois dedans, quoi qu’il arrive, on n’a plus aucun contrôle sur la situation, contraint de subir l’action jusqu’au bout et ce quel que soit son degré d’épouvante ! Il en est de même pour moi « tout seul » dans mon Métro. Je suis coincé sans pouvoir m’échapper. Il fonce à toute allure vers ce que j’ai initalement choisi avec jubilation mais qui maintenant me terrorise à mesure que j’avance. Il est trop tard, la machine est lancée, je ne peux plus rien arrêter.
Exaltation des sensations : toujours un grand moment !
15h00 (oui, pile à l’heure !)
Mon Métro arrive à « Château d’eau ». Je descends. Il y a deux sorties, j’en prends une au hasard. Par chance, les deux se font face dans la rue, je vais pouvoir les surveiller facilement. Personne encore en vue.
15h15
Toujours personne. Je fais de vagues allers et retours sur le trottoir, cela me permet de me détendre. Je me mets un peu à l’écart des escalators de la station de Métro, histoire de conserver une vue d’ensemble. Mon stress a relativement disparu. C’est un gros avantage que de ne pas avoir à attendre assis. Avantage aussi d’être arrivé en avance : on repère les lieux, on se forge en panique un environnement familier. Et puis, qu’elle soit à la bourre me donne très subjectivement un avantage sur elle. Juste ce qu’il me faut pour rester zen !
15h20
J’aperçois de loin une jeune fille qui pourrait hypothétiquement être Iséa. Je la vois saisir son téléphone portable. Mon téléphone sonne. C’est elle !
Nous nous rapprochons l’un de l’autre et nous faisons la bise. Ma première impression est nettement meilleure qu’avec Eléa. Iséa est souriante, elle s’excuse pour son retard. Elle est assez différente de ses photos, je ne pense même pas que je l’aurais reconnue ! Je vois qu’elle ne m’avait pas menti quand elle me disait que son appareil photo était « magique ».
2 rencontres, 2 fois que je n’arrive pas à faire le « lien » entre les photos et la réalité. Comment est-ce possible ? Les photos sont bien d’elles, aucun doute possible. Elles ne sont pas non plus retouchées. Et puis Iséa n’est pas spécialement moins bien que sur ses photos : ses attitudes, son aura sont simplement différentes. Et ce n’est pas non plus une histoire de virtualité : à partir des photos qui se trouvaient sur leur Blog, je n’ai eu aucune peine à reconnaître Melfrid et Maïa quand je les ai rencontrés (Bernadette étant un cas à part ).
Etrange affaire.
15h25
L’angoisse est tombée. Quelques mots échangés, nous partons pour notre balade. La n°14 du Guide du routard « Paris balades ». Elle armée de son parapluie, moi de mon guide, en avant pour l’aventure !

Après notre grande balade, nous passons boire un verre une petite heure, place du Châtelet, et terminons par une flânerie sur les bords de la Seine du coté de Notre Dame.
19h00
C’est elle qui choisit de rentrer. J’aurais bien allongé notre rencontre jusqu’à la soirée… Nous nous faisons la bise et évoquons vaguement de futurs échanges réèls ou virtuels.
Je passe un coup de fil à deux amis. Ils ne sont pas disponibles. Je décide de rentrer aussi.
19h30
Je suis dans mon RER, satisfait et inquiet en même temps. J’ai passé un très bon moment avec Iséa. Nous avons beaucoup plaisanté, parlé de choses diverses et variées. Je l’ai trouvée plutôt à mon goût. Ca n’est certes pas le coup de foudre mais elle est séduisante et nous sommes indiscutablement sur la même longueur d’ondes. Nous avons le même goût pour l’humour décalé, la provocation, un certain optimisme et une passion des choses. Est-elle donc ma fille formidable ? Il me semble que oui. Mais je ne sais pas comment elle a, de son coté, ressenti cet après-midi avec moi. Même si nous n’avions décidé de rien, son choix d’abréger notre rencontre à 19h00 m’a un peu refroidi. Peut-être ne voulait-elle pas rentrer trop tard pour ne pas avoir à se justifier auprès de ses parents ? Ou peut-être n’avait-elle pas envie du tout de rester une minute de plus avec moi…
22h00
Quelque chose de cette journée est restée en moi. Quelque chose qui me touche. Je pense que c’est un signe qu’Iséa ne m’a pas laissé indifférent. J’ai peur qu’elle ait été déçue. Pas de raison particulière pour penser ça… mais si je ne lui plais pas, je ne lui plais pas : c’est comme ça ! Silence-radio. Elle n’est pas connectée pour un Chat. Je sais que si elle ressent ce que j’ai ressenti avec Eléa après notre première rencontre, son envie de discuter avec moi sera très nettement calmée. Je surveille donc tous les symptômes apparents de la déception.
22h43
Je reçois un SMS : « Iséa voulè dir à Anadema kèl avè paC 1trè bone aprèmidi en sa compagni! Merci pr la balad plus koriginal é le ver ! 1seul kestion subsiste : a kan la féC? lol »
La fessée a laquelle elle fait allusion est un petit jeu entre nous depuis le début de nos Chats. Je lui avais promis en quelque sorte de lui offrir un verre et une fessée, sous conditions.
Son message rassure mes doutes.
Je suis heureux. ^_^
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