Friday 17 October 2003
Le hasard n’existe pas !
« Dans la vie, faut pas chercher, ça vient tout seul ! » aime me dire ma maman.
Jusqu’à ce blog, j’ai toujours laissé le hasard diriger ma vie sentimentale. Et force est de constater que le résultat a été effectivement plus qu’hasardeux au cours de ces dernières années : quelques occasions à cent lieues de m’émoustiller, quelques autres éventuelles que j’ai laissées passer parce que je ne recherchais justement rien et que je m’en remettais trop à la providence. Mais comme chacun sait, pas plus Dieu que le hasard n’existent, et c’est bien là tout le problème.
C’est un mirage de croire que les choses se font toutes seules. Que ce soit en amour, professionnellement, que ça concerne nos loisirs, nos relations, nos voyages… rien n’est le fruit du hasard. Le facteur « chance » n’est qu’un petit élément qui concourre aux événements de nos vies, tout le reste est provoqué par nous, au moins inconsciemment, parce que nos désirs nous poussent à nous retrouver dans des situations particulières.
J’ai des amis qui, lorsqu’ils se retrouvent célibataires, deviennent subitement experts en sociabilité et sortent à droite et à gauche. Il leur pousse des ailes ! Sans forcément s’en rendre compte, ils deviennent actifs dans le processus de la rencontre, forcent le destin en donnant la possibilité aux occasions de surgir.
Une fois donné à ses désirs la possibilité de s’accomplir, la chance prend le relais final et s’occupe des petits détails : qui, quoi, où, comment ? C’est ce qui nous donne la fausse impression que le hasard a décidé de notre sort alors qu’il ne s’est contenté que de nous annoncer le résultat final.
7 millions et demi de personnes vivent seules en France (une personne sur 4 à Paris !!), 1.400.000 en Belgique… Et ces chiffres sont en constante hausse. La bonne providence serait-elle fâchée avec nos sociétés modernes pour ainsi abandonner ses âmes en attente du miracle pour rencontrer leur moitié ? Sont-ce des millions d’individus désagréables, fermés, qui ne savent pas s’amuser et qui restent cloîtrés chez eux ? Sont-ils trop difficiles ?
Ou comptent-ils trop sur leur bonne étoile ?
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