Saturday 13 November 2004
Une page qui se tourne
Il y a des jours comme ça où on se demande ce qui se passe pour que le monde nous semble si triste : le départ d’Oona, la réélection de Bush… j’ai vite compris que le 3 novembre n’était pas fait pour moi.
Oona et moi nous sommes quittés le matin. Nous avions décidé que je ne l’accompagnerais pas à l’aéroport, histoire de ne pas prolonger cruellement cet adieu forcé. Cela n’a pas atténué notre chagrin de nous dire au revoir mais cela a évité que ce moment dure plus que de raison. J’aurais voulu lui dire quelques mots de circonstances, sur le fait par exemple que je tenais à elle, que j’avais passé des moments magnifiques avec elle, que je lui souhaitais de continuer à s’épanouir dans sa vie personnelle et professionnelle, et plein d’autres choses comme ça… mais j’ai été gagné par l’émotion et n’ai su que bredouiller quelques mots confus.
Je suis reparti chez moi comme ça avec le sentiment d’avoir fui, de ne lui avoir fait qu’un au revoir là où il fallait un adieu, de ne pas l’avoir suffisamment serrée dans mes bras quand je le pouvais encore. Mais c’était trop tard et pendant que je rentrais chez moi, je ne pouvais plus que sentir les éléments nous séparer pour toujours.

La magie des communications fait que, même séparés par 5500 km, nous continuons à parler ensemble par téléphone, par emails, bientôt par Chat dès qu’elle aura une connexion à domicile. Nous faisons finalement comme si rien n’avait vraiment changé et que nous étions chacun chez nous. Notre séparation physique n’est pas encore suffisamment longue pour que nous puissions vraiment réaliser à quel point est mourrante notre relation. Nos sentiments l’un pour l’autre encore tous chauds n’ont plus qu’à se refroidir et à s’éteindre doucement.
C’est une page qui est train de se tourner pour nous, bon gré, mal gré… Et la vie continue…
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